TOUT EST DIT

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mercredi 12 octobre 2011

La Slovaquie rejette l'élargissement du FESF

Le Parlement slovaque était le dernier à se prononcer sur le renforcement du fonds de secours européen. Un autre vote pourrait avoir lieu cette semaine. L'opposition se ralliera si des élections sont organisées.

En Slovaquie, la cacophonie aura duré toute la journée. Et les huit heures et demie de débat n'auront pas suffi. Ce mardi soir, les députés slovaques ont rejeté le renforcement du Fonds de secours financier de la zone euro (FESF). Une décision qui risque d'aggraver la crise de la dette en zone euro. De fait, l'unanimité des pays est indispensable pour valider l'accord trouvé par les chefs d'État le 21 juillet dernier.
Ni les exhortations de la Commission européenne demandant à Bratislava d'entériner l'élargissement du fonds, ni les appels de Jean-Claude Trichet parlant d'une crise «systémique» qu'il est nécessaire de «combattre avec la plus grande détermination» n'y auront donc rien changé. Pas plus que les assurances de la chancelière allemande, Angela Merkel, en voyage au Vietnam, selon qui la zone euro a la «volonté politique de surmonter la crise».
Iveta Radicova, premier ministre slovaque, avait pourtant mis la pression, en faisant du vote sur le fonds de secours européen une question de confiance ; cela n'a finalement qu'ajouté de l'huile sur le feu. Un parti membre de la coalition gouvernementale, le mouvement Liberté et Solidarité (12,1 % des voix), qui refuse depuis le début de soutenir le FESF, a d'entrée de jeu réagi en annonçant qu'il ne participerait tout simplement pas au scrutin. Depuis des semaines, il ne cesse de répéter que la Slovaquie est un pays trop pauvre pour payer pour les erreurs des autres et débourser 7,7 milliards d'euros. D'ailleurs, sur l'ensemble des 124 députés présents, 55 élus ont voté pour, 9 contre et 60 n'ont pas voté.

Élections anticipées

Reste qu'un second vote pourrait intervenir rapidement, comme la Constitution le permet, a-t-on indiqué à Bratislava. La coalition au pouvoir n'ayant pas la majorité au Parlement, le gouvernement n'aurait donc pas d'autres moyens que de se tourner vers l'opposition. Le parti social-démocrate a bien compris l'intérêt qu'il pouvait tirer de la situation: dès cette nuit, le Smer-SD annonçait qu'il était prêt à soutenir le renforcement du FESF, à condition que des élections anticipées soient organisées. «Si les pourparlers commencent, je crois que le vote peut intervenir cette semaine», a indiqué le porte-parole de ce parti.
Bref, à seulement quelques jours du sommet des gouvernements européens prévu le 23 octobre prochain, le sauvetage de l'euro reste un dossier qui n'en finit pas de diviser.
Il en ferait presque oublier une nouvelle qui a dû rassurer le premier ministre grec, Georges Papandréou. La troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) a donné son feu vert ce mardi au déblocage «probablement début novembre», de la nouvelle tranche de 8 milliards d'euros promise à la Grèce dans le cadre du prêt qui lui a été accordé l'an dernier.
Les équipes de la troïka, qui avaient suspendu, début septembre, leur mission sur place parce que le gouvernement n'allait pas assez vite dans ses réformes, jugent que les mesures supplémentaires de rigueur prises depuis la mi-septembre « devraient être suffisantes » pour redresser la situation du pays et parvenir à contenir le déficit à 14,9 milliards d'euros l'an prochain.
Certes, elles reconnaissent que les revenus des privatisations seront «sensiblement inférieurs» aux 5 milliards d'euros qui avaient été prévus pour cette année. De même, elles prennent acte de la révision à la hausse du déficit public à 8,5 % du PIB (produit intérieur brut) au lieu de 7,4 % pour 2011. Mais elles maintiennent leurs espoirs de voir les ventes des entreprises d'État rapporter tout de même 35 milliards à Athènes fin 2014.

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