Le Parlement slovaque était le dernier à se prononcer sur le renforcement du fonds de secours européen. Un autre vote pourrait avoir lieu cette semaine. L'opposition se ralliera si des élections sont organisées.

Ni les exhortations de la Commission européenne demandant à Bratislava d'entériner l'élargissement du fonds, ni les appels de Jean-Claude Trichet parlant d'une crise «systémique» qu'il est nécessaire de «combattre avec la plus grande détermination» n'y auront donc rien changé. Pas plus que les assurances de la chancelière allemande, Angela Merkel, en voyage au Vietnam, selon qui la zone euro a la «volonté politique de surmonter la crise».

Élections anticipées
Reste qu'un second vote pourrait intervenir rapidement, comme la Constitution le permet, a-t-on indiqué à Bratislava. La coalition au pouvoir n'ayant pas la majorité au Parlement, le gouvernement n'aurait donc pas d'autres moyens que de se tourner vers l'opposition. Le parti social-démocrate a bien compris l'intérêt qu'il pouvait tirer de la situation: dès cette nuit, le Smer-SD annonçait qu'il était prêt à soutenir le renforcement du FESF, à condition que des élections anticipées soient organisées. «Si les pourparlers commencent, je crois que le vote peut intervenir cette semaine», a indiqué le porte-parole de ce parti.Bref, à seulement quelques jours du sommet des gouvernements européens prévu le 23 octobre prochain, le sauvetage de l'euro reste un dossier qui n'en finit pas de diviser.
Il en ferait presque oublier une nouvelle qui a dû rassurer le premier ministre grec, Georges Papandréou. La troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) a donné son feu vert ce mardi au déblocage «probablement début novembre», de la nouvelle tranche de 8 milliards d'euros promise à la Grèce dans le cadre du prêt qui lui a été accordé l'an dernier.
Les équipes de la troïka, qui avaient suspendu, début septembre, leur mission sur place parce que le gouvernement n'allait pas assez vite dans ses réformes, jugent que les mesures supplémentaires de rigueur prises depuis la mi-septembre « devraient être suffisantes » pour redresser la situation du pays et parvenir à contenir le déficit à 14,9 milliards d'euros l'an prochain.
Certes, elles reconnaissent que les revenus des privatisations seront «sensiblement inférieurs» aux 5 milliards d'euros qui avaient été prévus pour cette année. De même, elles prennent acte de la révision à la hausse du déficit public à 8,5 % du PIB (produit intérieur brut) au lieu de 7,4 % pour 2011. Mais elles maintiennent leurs espoirs de voir les ventes des entreprises d'État rapporter tout de même 35 milliards à Athènes fin 2014.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire