Alors que Dominique Strauss-Kahn est annoncé de retour en France ce dimanche 4 septembre au matin, Ségolène Royal accuse Martine Aubry d'avoir changé de discours vis-à-vis de l'ancien patron du FMI. Ce qui a donné lieu à un échange de petites phrases entre les deux candidates à la primaire socialiste, jeudi 1er septembre.
La présidente de Poitou-Charentes fait référence à une déclaration de Martine Aubry, mardi. Cette dernière s'est pour la première fois nettement démarquée de son ancien allié et ami, déclarant sur Canal + : "Je pense la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes."
AUBRY : "J'AI TOUJOURS DIT LA MÊME CHOSE"
Interrogée jeudi sur les propos de Ségolène Royal, Martine Aubry a assuré qu'elle avait "toujours dit la même chose" sur Dominique Strauss-Kahn, "que cela me permette ou pas de gagner des voix". "Recherchez toutes mes déclarations : le premier jour, j'ai dit qu'il fallait à la fois respecter la présomption d'innocence et la parole de la victime", a-t-elle déclaré, lors d'un déplacement à Amiens (Somme).
Depuis le début de l'affaire, la candidate à la primaire du PS, en congé de ses fonctions de première secrétaire du parti, louvoie pourtant entre soutien et prise de distance (lire la synthèse sur le sujet : "Affaire DSK : comment la position d'Aubry a évolué").
"J'ai dit à plusieurs reprises – mais peut-être a-t-on moins entendu parce que Dominique Strauss-Kahn n'était pas encore blanchi – qu'il y avait deux choses : le comportement d'un homme sur lequel chacun pouvait avoir un avis, [et] une décision de justice. Je l'ai accompagné, moi, sans hésitation, parce que j'avais la conviction qu'il n'était pas coupable de ce qu'on lui reprochait, et aussi par amitié", a poursuivi la maire de Lille au sujet de son ancien allié, débarrassé depuis la semaine dernière des accusations de crime sexuel aux Etats-Unis.
HOLLANDE DÉNONCE UNE "ESPÈCE DE FEUILLETON" De son côté, François Hollande a déclaré jeudi à Auzat (Ariège) qu'il ne voulait pas participer à cette "espèce de feuilleton" autour du retour prévu de DSK en France. Il considère que ce n'est pas un "feuilleton politique", que cela n'appartient pas aux questions de la "campagne présidentielle". "Moi, je n'ai jamais été détourné de l'objectif qui est le mien de convaincre des Français", malgré "des événements qui ont pu être effectivement très douloureux pour les personnes concernées, en l'occurrence Dominique Strauss-Kahn et sa famille, ou qui ont défrayé une chronique médiatique qui n'est sans doute pas terminée", a déclaré l'actuel favori des sondages dans la course à l'investiture socialiste.
Le lundi 22 août, sur France Inter, François Hollande avait déjà affirmé qu'il ne se "déterminait" pas en fonction d'un éventuel retour en France de DSK. Une manière de se démarquer de Martine Aubry, longtemps en discussion avec Dominique Strauss-Kahn autour de la primaire. Mais ce jour-là, François Hollande n'avait cependant pas exclu l'hypothèse d'un retour de DSK (article payant) à la politique française, estimant qu'un homme "qui a des compétences comme lui peut être utile à son pays, dans les mois et les années qui viennent".
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