En meeting à Colombes ce jeudi soir, le favori des sondages pour la primaire PS a critiqué le président sortant, à la tête d'un "Etat suspect" et "d'une France qui s'abîme".
Devant plusieurs centaines de personnes, le député de Corrèze a salué son retour dans les Hauts-de-Seine en parlant d'un département d'où "il vient et où il retournera", évoquant sans le nommer le chef de l'Etat, ancien président du conseil général et ex-maire de Neuilly-sur-Seine.
"C'est toujours un risque le changement", a lancé M. Hollande, qui creuse l'écart avec Martine Aubry dans le sondages, avant d'ajouter: "Le risque le plus important pour la France, c'est la reconduction de Nicolas Sarkozy" responsable à ses yeux d'une "France qui s'abîme".
Interrogé sur l'espionnage dont aurait fait l'objet un journaliste du Monde, M. Hollande avait déclaré un peu plus tôt à la presse: "Ce comportement doit être dénoncé. Nicolas Sarkozy voulait être à la tête d'une République irréprochable, il est à la tête d'un Etat suspect".
Le candidat est monté à la tribune sous le slogan "Nous avons un avenir à changer", après avoir inauguré son clip de campagne, une vidéo très graphique qui voit défiler une avalanche de chiffres anxiogènes, censés résumer le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Au fil de son discours d'une petite heure, le député de Corrèze s'est retrouvé sans voix et dans le noir pendant quelques minutes, du fait d'une panne de courant.
Plus tôt dans l'après-midi, M. Hollande a suggéré lors d'une réunion avec des chefs de PME deux taux d'impôt sur les sociétés, pour que "les petites entreprises aient un taux d'imposition moitié moindre".
Accueilli par Bruno Le Roux, député local et l'un de ses fidèles, François Hollande a écouté un riverain se plaindre des "très jeunes guetteurs" qui travaillent pour le compte de trafiquants de drogue. "Il faut plus de forces de police c'est incontestable", a-t-il dit. Estimant aussi qu'on "ne luttera pas contre les trafics sans l'intervention de la population".
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