Augmenter les taxes sur les hôtels de luxe pour remplacer celle sur les parcs à thème abandonnée mercredi, voilà ce que proposerait Gilles Carrez, rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale.
Dans un premier temps, le député avait mis à l'étude le relèvement du taux de TVA à 19,6% sur l' hôtel lerie de luxe, a-t-on indiqué de même source confirmant une information du quotidien économique Les Echos. Mais, pour des raisons de compatibilité européenne, c'est une taxe forfaitaire qui est désormais à l'étude. Elle n'a pas encore reçu l'aval du gouvernement, a-t-on appris de sources concordantes.
Lefebvre s'y oppose
Le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, Frédéric Lefebvre, craignant pour la compétitivité du secteur, a indiqué s'opposer à une nouvelle taxe touchant l'hôtellerie de luxe. "Je suis défavorable à toute mesure qui surtaxerait l'hôtellerie de luxe car c'est justement la qualité et la montée en gamme qui ont sorti le secteur de la crise", a-t-il affirmé.
Cette mesure viendrait compenser la perte issue des recettes escomptées par le relèvement de la hausse de la TVA sur les parcs à thème de 5,5% à 19,6%, unanimement rejetée mercredi par les députés en commission des Finances.
Ce relèvement devait rapporter une dizaine de millions d'euros en 2011 et 90 millions à partir de 2012. Il fait partie du projet de loi de Finances rectificative qui sera examiné mardi en session extraordinaire. Les députés devront confirmer en séance leur rejet de la mesure sur les parcs, une des cinq premières mesures du plan de rigueur gouvernemental.
La hausse de la TVA sur les parcs à thème est l'une des mesures qui rapportera le moins aux caisses de l'Etat mais qui sème la zizanie dans les rangs de la majorité.
Les professionnels ne goûtent guère l'idée de toucher à l' hôtel lerie de luxe. Jacques Borel, qui a créé les premiers restaurants d'autoroute ou encore le Ticket Restaurant et est aujourd'hui consultant-lobbyiste, juge ainsi qu'"on se tire une balle dans le pied. C'est de la folie", a-t-il dit à l'AFP.
La mesure est selon lui "inutile" et "ne marchera pas car d'autres ont essayé dans les années 1990 et cela s'est traduit par des hôtel s qui ont préféré se déclasser".
Le risque, ajoute Jacques Borel, comme le patron du palace parisien Plaza-Athénée François Delahaye, est de voir la riche clientèle aller vers d'autres capitales moins chères comme l'Italie ou l'Espagne.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire