mardi 20 septembre 2011
Le fatalisme, gangrène de notre société
La politique n'a plus prise sur l'économie. La crise gréco-européenne devrait être réglée depuis cet été mais se solde par une division de l'« Union », sans solution. Comment s'attendre à ce que dans la « vraie » vie, les problèmes soient résolus avec plus d'efficacité ? Quand une entreprise voit ses charges augmenter et ses recettes diminuer ; que cet effet ciseaux aboutit à un résultat nul, voire négatif ; qui peut lui imposer de ne pas réduire ses charges - masse salariale y compris ? La question est différente quand la réduction des effectifs a pour objet d'accentuer une rentabilité pourtant déjà confortable, règle d'or des actionnaires financiers. Mais le résultat est souvent le même : si le groupe décide de supprimer 127, 220 ou 800 postes, qui les en empêche ? Les politiques se montrent solidaires, surtout en campagne électorale, mais sont souvent démunis. Restent les syndicats. Dans le cas d'une faillite, ils peuvent pleurer. Dans le cas de décisions financières, le combat n'est pas toujours perdu d'avance, en témoigne la résistance qui dure depuis quatre ans sur le site Goodyear d'Amiens. Pour cela, il leur faut une existence réelle de représentation. Or ce n'est pas le cas. Les salariés se complaisent dans la fatalité et peinent à s'investir dans une vie syndicale, qui exige certes un minimum d'altruisme. Quant aux politiques, malgré les discours, ils ne sont pas les meilleurs soutiens des syndicats. Ce sont pourtant souvent d'efficaces alliés dans les combats pour le maintien ou le développement des emplois
quand ils ne se sabordent pas eux-mêmes dans des luttes intestines.
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