TOUT EST DIT

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mardi 20 septembre 2011

Affaire DSK : On verra ? C’est tout vu!

L’interview de Dominique Strauss-Kahn au journal de 20 heures de TF1 fut une grandiose entreprise de communication, de complaisance et de réhabilitation de l’ex-directeur du FMI. D’abord, je partage l’opinion d’Alain Duhamel selon laquelle « une amie d’Anne Sinclair ne devait pas interroger DSK ». Mais, outre cette faille originelle de crédibilité, cette interview théâtralisée, mise en scène au millimètre, a manqué de vérité et de vraie sincérité.

Les Français ont eu droit à moins d’égards que les salariés du FMI qui avaient, eux, reçu les excuses de Dominique Strauss-Kahn. Ici point d’excuses mais la reconnaissance d’une simple « faute morale », c’est le service minimum. Quant à « la légèreté perdue pour toujours », on demande à voir.

Aucune explication plausible n’est apportée sur la scène du Sofitel : s’il n’y a eu « ni violence, ni contrainte, ni agression » et s’il n’y a pas eu de relation tarifée, que s’est-il donc passé ? Peut-être un coup de foudre de la femme de ménage pour le client ? On se moque de nous.

Clou de la soirée, Dominique Strauss-Kahn a accrédité la fameuse théorie du complot en insistant sur les zones sombres. Quand on connaît la propension des gogos à croire à ce genre d’explications fallacieuses, on se dit une fois encore que plus c’est gros, mieux ça passe.

Et puisqu’il fallait atteindre l’objectif central qui était de remettre Dominique Strauss-Kahn sur une trajectoire de retour en politique, l’occasion lui fut donnée de mélanger les genres : une petite claque à Martine Aubry, la remplaçante, l’ancienne alliée, qui a eu l’audace de prendre ses distances, et une recommandation de mettre fin d’un trait de plume à la dette grecque alors que le FMI sous Dominique Strauss-Kahn avait tout fait pour obliger les Grecs à rétablir leurs finances. Alors un avenir en politique ? On verra, dit M. Strauss-Kahn. Pour beaucoup de Français, c’est déjà tout vu !

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