TOUT EST DIT

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mardi 20 septembre 2011

DSK, le jour d’après

Dominique Strauss-Kahn a fait mieux, à lui seul, que tous les “Enfoirés” réunis. Se mettant à table sur TF1, il a battu les “Restos du cœur” - jusqu’alors record d’audience 2011 de la chaîne. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. 13,4 millions de téléspectateurs, à l’heure dite, se tenaient campés devant leur poste.

D’éminents analystes y décèlent un regain d’intérêt des Français pour la politique. On en déduirait, sinon, que les faits-divers crapoteux continuent de passionner l’opinion. L’attente, dimanche soir, portait moins sur la pensée économique de l’invité que sur sa version de “l’affaire”. Et qu’a-t-on appris ? Qu’il n’y avait rien à apprendre. L’unique vérité repose dans le rapport du procureur de New York.

Aucune poursuite pénale n’étant engagée, l’ex-patron du FMI s’estime quitte. Il admet, certes, une “faute morale” relevant de la vie privée, mais se pose en victime publique. Et de répéter, l’air grave : “J’ai beaucoup perdu”. La France aussi, croit-on comprendre, qui se trouve privée d’un candidat idéal pour l’Élysée…

On voit ainsi, souvent, émerger des regrets par-dessus un champ de ruines. “Quel artiste va périr avec moi !” se lamentait déjà Néron au crépuscule de sa déchéance. DSK, plus optimiste que le tyran romain, refuse d’insulter l’avenir. Il garde ses talents en réserve du PS et de la République. Demain, en cas de malheur, le pays pourra toujours compter sur lui.

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