TOUT EST DIT

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mardi 20 septembre 2011

Primaire PS : François II et les autres

Le débat des primaires socialistes sur France 2 aura été un événement politique plus important encore que ne l’espéraient ses promoteurs. Cinq millions de téléspectateurs pendant près de trois heures pour suivre une émission austère, sans coups de gueule ni dérapages, cela traduit une forte attente de l’opinion autour du futur adversaire de Nicolas Sarkozy. C’est l’assurance du succès des primaires et d’une participation qui pourrait atteindre plusieurs millions de personnes. C’est donc un avertissement sérieux pour le camp du président de la République : les primaires, cela plaît aux Français et elles vont devenir la règle du jeu des futures élections à droite comme à gauche. Cela dit, on a vu deux candidats qui n’iront pas sur le podium l’an prochain mais qui compteront plus tard : Manuel Valls, criant d’authenticité et de modernité, et Arnaud Montebourg, habile et pompeux procureur de la Montagne, comme on disait en 1793 ! Un régional de l’étape, Jean-Michel Baylet, et une grosse déception nommée Ségolène Royal, qui a raté son come-back. Ne pouvant griffer ses camarades, l’ancienne candidate de 2007 a donné l’impression de ronronner. Reste une Martine Aubry déterminée et pugnace qui a porté quelques coups sévères à M. Hollande, notamment sur le nucléaire, mais qui semble avoir du mal à le rattraper. Enfin François Hollande, le favori des sondages, qui se glisse de plus en plus dans les habits et les postures de François Mitterrand. François II se positionne de plus en plus comme celui qui est en mesure de battre le président sortant. Il se montre habile, rusé, sarcastique, autoritaire comme Mitterrand, et comme lui il sait cultiver le flou et la dissimulation. Comment maîtriser la dette ? trouver l’argent ? remplacer progressivement le nucléaire ? François Hollande laisse Martine Aubry se dévoiler, faire des pas vers les écologistes comme si elle était déjà au deuxième tour de 2012. Tandis que lui, bon élève de Mitterrand, reste exclusivement tendu vers les primaires et le premier tour. Il joue bien, mieux que les autres.

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