jeudi 22 septembre 2011
L'argent mystérieux des ventes d'armes
De perquisitions en témoignages sur de volumineuses mallettes de billets, l'enquête sur le volet financier de l'affaire Karachi s'accélère. Elle n'a jamais paru aussi proche de la piste politique. Au cœur du dossier - du pouvoir ? -, de juteux marchés d'armements dans lesquels interviennent des agents douteux au service d'intérêts privés, voire d'ambitions politiques, qui organisent des circuits de corruption et au final, le rapatriement illégal de l'argent noir. De la Chiraquie à la Sarkozye, d'une campagne présidentielle à l'autre, l'étau se resserre sur un présumé financement politique occulte de la droite. Après la mise en examen du sulfureux intermédiaire franco-libanais qui a joué un rôle clé dans la vente de sous-marins au Pakistan, dont la proximité avec Nicolas Sarkozy est connue ; après le déférement au parquet d'un ancien conseiller du président, c'est au tour de Nicolas Bazire, intime de Nicolas Sarkozy, d'être inquiété par la justice. Autant de pierres jetées dans le jardin d'Edouard Balladur puisque le juge van Ruymbeke soupçonne que l'argent en marge de contrats d'armement signés par le ci-devant premier ministre aurait pu financer une partie de sa campagne de 1995. Un fidèle du président, porteur de valises ? L'enquête le dira mais ces actes judiciaires, outre qu'ils révèlent le jeu des amis encombrants de la droite, font planer un doute sur l'origine des fonds collectés pour la campagne de son mentor. Reste à savoir, et la boucle serait bouclée, si le juge ira jusqu'à remonter aux comptes de campagne de Balladur, pourtant dûment validés par le Conseil constitutionnel présidé par un certain... Roland Dumas.
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