mercredi 21 septembre 2011
Israël en mauvais état aux Nations unies
La Palestine sera-t-elle le 194e État membre de l'ONU ? Longtemps théorique, la question prend une brusque actualité alors que s'ouvre l'assemblée générale des Nations unies, devant laquelle Mahmoud Abbas devrait présenter sa demande d'adhésion vendredi. Face à cette initiative annoncée depuis plusieurs mois, la frénésie diplomatique et les multiples tractations de ces dernières heures, afin de faire revenir les Palestiniens sur leur décision, ont quelque chose d'indécent. Alors que l'actuel gouvernement israélien accentue une politique illégale de colonisation, alors que les négociations israélo-palestieniennes sont dans l'impasse depuis vingt ans - et ne paraissent être relancées que pour mieux ne jamais aboutir - l'« offensive » diplomatique actuelle est peut-être la dernière carte pacifique de l'autorité palestinienne. Mais, en plus d'être juridiquement légitime, elle pourrait tout autant offrir une opportunité de reconnaissance au peuple palestinien
qu'une issue d'avenir pour Israël. Rejeter cette perspective, se crisper dans une position défensive, tabler sur le veto des États-Unis et le soutien tacite d'une partie de l'Europe - l'Union européenne démontrant encore une fois son incapacité à afficher une position commune - serait un mauvais calcul, à terme, pour un État d'Israël de plus en plus isolé depuis les bouleversements géopolitiques au Moyen Orient. La communauté internationale se devrait d'être à la hauteur du rendez-vous historique. Rien n'est moins sûr pour l'instant. Et dans ce contexte, la France doit clarifier au plus vite, elle aussi, sa position.
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