TOUT EST DIT

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mercredi 21 septembre 2011

Aubry en Une de Libé: Dark Knight ou Blue Velvet?

La photographie de Martine Aubry en Une de Libération fait jaser. L'intéressée n'a pas aimé le portrait qui, selon certains, dessert son propos. 

"Je la trouve horrible, cette photo." En déplacement à Nantes, ce mardi, Martine Aubry, n'a pas manqué, à l'heure du déjeuner, de réagir à la Une de Libération qui lui est consacrée, après sa longue rencontre avec la rédaction du quotidien. Le cliché montre l'ovale du visage de l'ex-première secrétaire sortant de l'obscurité, yeux verts maquillés, lèvres froncées. 
La photo est l'oeuvre de Yann Rabanier, qui a photographié les stars du dernier festival de Cannes pour Libé. A Martine Aubry, qui s'inquiétait de "l'effet photomaton", on a promis que tous les autres candidats à la primaire PS seraient traités de la même façon. "Sinon, je me plaindrai à la haute autorité des primaires", a plaisanté la maire de Lille. 
Depuis qu'elle a commencé à circuler sur Twitter, la Une de Libé a beaucoup fait réagir. "Je pense que Martine a suivi un tuto maquillage sur Youtube pour la une de Libé", vanne marion_mdm.BenjaminPoulin la compare même à "Heath Ledger dans the Dark Knight". 
Pour Rue89, cette Une fait curieusement écho à celle qu'avait consacrée en 1997 le Figaro Magazine à celle qui était alors la ministre du Travail de Lionel Jospin. Un gros plan du visage assez martial qu'accompagnait alors la légende suivante : "Martine Aubry, elle incarne la ligne dure du gouvernement". 
La Une de Libération le 20 septembre 2011.
La Une de Libération le 20 septembre 2011.
Yann Rabanier/ Libération
Sur son blog Parergon, Olivier Beuvelet, enseignant en esthétique de l'image à Paris III, relève l'antagonisme entre le titre de Une ("La politique telle que je l'aime") et le visage de Martine Aubry, qui lui évoque "celui d'un revenant ou d'un Mage inquiétant" ou encore Isabella Rosselini dans l'univers très lynchien d'un Blue Velvet... 
Dans le contexte post-interview de DSK sur TF1, l'effet est, selon ce spécialiste de l'image, dévastateur. "Il y a certainement un projet d'érotisation du sujet dans ce traitement de l'image qui la met du côté de la nuit et du désir subjectif et lui donne une profondeur de femme fatale, écrit Olivier Beuvelet, mais le résultat, dans le contexte précis de ce début de semaine difficile qui a vu DSK faire d'elle une menteuse (tiens, tiens...) et une doublure (ce qui sert parfaitement la tactique de Hollande), est aux antipodes, me semble-t-il, de l'effet apparemment escompté. Elle ressemble à une apparition fantasmatique étrange plus qu'à une femme d'action..." 

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