TOUT EST DIT

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mardi 15 mars 2011

Nucléaire : opportunismes mal placés

Pendant que le Japon panse ses plaies et tente avec des aides internationales d'éviter une catastrophe nucléaire, les intégristes de l'écologie politique préparent des rassemblements partout en France contre... le nucléaire. Il faut souffrir de cécité avancée pour ne pas voir, dans ce soulèvement, une manœuvre visant à utiliser la catastrophe nippone pour avancer une position idéologique et politique. Tout aussi malvoyant serait celui qui ne verrait pas derrière l'activisme d'Éric Besson dans les médias, pour défendre la cause d'Areva et de l'industrie nucléaire française, la plume des puissants lobbies de l'énergie atomique.
Le Japon vient, rappelons-le quand même, de subir une catastrophe naturelle sans précédent, un séisme suivi d'un tsunami jamais vu. L'Empire du Soleil levant avait gagné son indépendance énergétique grâce au nucléaire, énergie non polluante, classée comme telle par l'Europe aux côtés de l'éolien et de l'hydraulique. À la différence de ces dernières, la technologie nucléaire est extrêmement dangereuse. La catastrophe de Tchernobyl, mais aussi les séquelles des bombes atomiques d'Hiroshima ou de Nagasaki (pauvre Japon) le rappellent sans cesse. Elle mérite évidemment un débat public. Sortir du nucléaire : avec quelle alternative ? Confier la fabrication de notre électricité à l'industrie pétrolière ? A la Libye, par exemple ! Tapisser nos régions d'éoliennes ? La Picardie, première région dans ce domaine, ne pourrait pas subvenir à ses propres besoins par cette solution. Le solaire ? On n'en est qu'aux balbutiements hoquetants du photovoltaïque, mal accompagné par les pouvoirs publics. Mais alors, quoi ? Et si on allait aider les Japonais et qu'on y réfléchissait avec eux, ensuite, pour que la mondialisation soit d'abord celle de la solidarité, avant celle des concurrences économiques ?

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