TOUT EST DIT

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jeudi 10 mars 2011

Libérer Paris !

Un récent sondage a donné une image assez flatteuse de la gestion du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Dans plusieurs domaines importants, sa politique recueille une large approbation, notamment l'animation culturelle et le développement des transports en commun. Elle est toutefois critiquée sur d'autres points. S'agissant de la circulation automobile, l'opinion parisienne est un peu schizophrène car on ne peut pas vouloir à la fois plus de transports en commun et plus d'espace pour la circulation des véhicules particuliers. S'agissant de la propreté des rues, la responsabilité de la Ville est engagée, encore que chaque citoyen pourrait s'en prendre d'abord à lui-même : en Allemagne ou dans l'Europe du Nord, jeter un papier, un sac plastique ou un détritus par terre est considéré comme un incivisme quasi délictuel.

Mais l'essentiel n'est pas là. Il est dans la dénonciation de l'insuffisance de la politique municipale en matière d'emploi et, surtout, de logement. Mais à qui la faute ? On l'a dit et répété, les limites administratives des vingt arrondissements de Paris, renforcées par la marque symbolique du boulevard périphérique, sont la résultante d'une histoire politique dont tout démontre aujourd'hui qu'elle est totalement dépassée. Paris est plein comme un oeuf et il est physiquement impossible d'y implanter à grande échelle de nouvelles activités industrielles et de nouveaux programmes de logements. Si rien ne change, elle est condamnée à devenir une ville-musée habitée par des bobos fortunés, ce qu'elle n'a jamais été dans toute sa longue histoire. On connaît très bien la solution : il faut libérer Paris de son carcan administratif et créer un Grand Paris doté d'une autorité politique décisionnelle unique. Autrement dit, faire de l'Ile-de-France actuellement impotente une structure copiée sur un Land allemand. Plutôt que de parler de la messe en latin - pardon, de la construction de mosquées -, les candidats à la présidentielle de 2012 feraient mieux de se pencher sur la modernisation de la France et de la ville-monde qui pourrait en être le moteur.

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