L'armée précise que la Constitution a été suspendue afin d'être amendée. Les militaires ont annoncé la création d'une commission dans cette optique. Les amendements seront ensuite soumis à un référendum. Les militaires, qui s'étaient engagés à remettre le pouvoir aux civils à l'issue d'un processus transparent et démocratique, donnent ainsi pour la première fois un calendrier détaillé de transition en reprenant deux des principales revendications des opposants. Les élections qui ont abouti à la constitution de ce Parlement, en 2010, avaient été entachées de soupçons de fraude massive. Quant à la Constitution, elle limitait les conditions de candidature à la présidence et ne limitait pas les mandats présidentiels.
Les militaires réaffirment également que "tous les traités et pactes internationaux" seront respectés et s'engagent à "tenir des élections pour les chambres haute et basse (du Parlement) et pour la présidence", sans préciser pour autant de dates. Le chef du Conseil suprême des forces armée, le maréchal Mohammed Tantaoui, représentera le pays "auprès de toutes les parties à l'intérieur et à l'extérieur", précise le communiqué.
Un porte-parole du gouvernement a également annoncé que les nouveaux dirigeants égyptiens n'avaient pas demandé le gel des avoirs de M. Moubarak à l'étranger. Mais, a-t-il ajouté, "si cela est nécessaire, ils le feront". La Suisse a décidé de geler "avec effet immédiat" les avoirs que pourraient détenir dans la confédération M. Moubarak et son entourage. La Grande-Bretagne a demandé ne "action internationale concertée".
Dimanche, des milliers de personnes étaient revenues sur la place Tahrir au Caire, épicentre de la révolte contre Hosni Moubarak, pour exiger de l'armée qu'elle tienne ses promesses, notamment la dissolution du Parlement. "Si l'armée ne remplit pas nos exigences, notre soulèvement et ses manifestations concrètes repartiront de plus belle", avait prévenu Safouat Hegazi, l'un des chefs de file de la contestation.
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