TOUT EST DIT

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lundi 24 janvier 2011

La gauche, meilleure alliée de Sarkozy

Dans les écoles de sciences politiques, on apprend aux étudiants les diverses stratégies permettant à une famille politique de l'emporter sur son adversaire. Mais l'actualité prouve une fois de plus que, dans la vie réelle, on est battu par ses amis et aidé par ses adversaires. Qu'on en juge par le comportement actuel de la gauche.
D'abord, le Parti socialiste vient d'arrêter le calendrier des primaires qui désigneront son candidat à l'élection présidentielle de 2012. La date limite pour le dépôt des candidatures a été fixée au 12 juillet prochain, tandis que le vote de désignation aura lieu début octobre. Très étrange calendrier ! Imagine-t-on que les candidats vont faire campagne en plein mois d'août pendant que les Français, y compris les militants socialistes, seront sur les plages ? Non, la seule justification de cette date du 12 juillet est de mettre des bâtons dans les roues de Dominique Strauss-Kahn, alors que celui-ci pourrait plus aisément quitter le FMI à l'automne. Le PS rend donc un grand service à Nicolas Sarkozy en tentant de le priver de son plus dangereux concurrent, car, si DSK quitte ses fonctions actuelles sans avoir achevé sa tâche essentielle, cela lui sera durement reproché.
Mais ce n'est pas tout. Les autres composantes de la gauche font aussi tout ce qu'elles peuvent pour aider le chef de l'Etat. C'est ainsi, d'une part, que Jean-Luc Mélenchon passe l'essentiel de son temps à taper sur ses anciens camarades en martelant notamment que DSK et Sarkozy, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Et, d'autre part, que Jean-Pierre Chevènement, ressortant du placard ses habits de Clemenceau du XXI e siècle, prépare sa candidature au nom du sauvetage de la nation française face à l'hydre européenne. Il ne manque plus que Besancenot et un bon candidat Verts pour recréer les conditions du premier tour de l'élection de 2002. Au plus bas dans les sondages, Sarkozy peut encore rêver d'avoir un Le Pen face à lui au second tour de l'élection de 2012. Ce ne sera plus le père mais la fille. Peu importe : la voie sera dégagée. Merci la gauche.

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