lundi 13 décembre 2010
L’Occupation favorite des Le Pen
C’est reparti comme en 40 ! Marine Le Pen se lance dans l’analogie historique. Le spectacle des musulmans priant dans nos rues lui rappelle… “l’Occupation allemande”. Une horreur, donc.
Elle eût pu juste souligner que l’espace public, en pays laïque, n’a pas de vocation religieuse. Ou que la foi des uns ne saurait empêcher la libre circulation des autres. Mais non, la blonde patriote préfère convoquer les fantômes de la Seconde guerre mondiale. Elle sait que l’allusion, par son outrance même, va lui assurer une retentissante publicité. Et ça ne manque pas.
De l’UMP au PS, les ténors s’empressent de commenter l’odieux “dérapage”. Le Mrap dépose aussitôt plainte pour “incitation à la haine raciale”. D’une aberration proférée un soir de meeting, on fait l’évènement politique du week-end.
En campagne contre Bruno Gollnisch et ses amis, qui la trouvent “un peu trop à gauche”, l’héritière du FN jubile. Voilà tout “l’establishment” qui l’accable, lui apportant une odeur de soufre bienvenue. On croirait revivre le bon vieux temps de “Durafour crématoire”. Ouf ! Les militants “purs et durs” respirent, Marine se pose bien dans la tradition familiale.
La fille, lorgnant vers Vichy, semble enfin rejoindre l’obsession du père. Encore que Jean-Marie Le Pen déclarait, début 2005 : “En France, l’Occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine”. Il faudrait savoir.
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