Gianfranco Fini
Le président de la Chambre des députés italienne a commencé sa carrière à l'extrême droite à cause d'un film de John Wayne. C'est parce qu'il était ulcéré de voir des gauchistes interdire l'entrée d'un cinéma où était projeté « Les Bérets verts », une oeuvre vantant l'intervention américaine au Vietnam, que le jeune Bolognais, fils d'un cadre de l'industrie pétrolière, décida de s'inscrire au MSI. Le début d'un long compagnonnage pour celui qui deviendra chef des jeunesses du parti avant d'être élu député puis de prendre les commandes du parti. « Nous sommes fascistes, les héritiers du fascisme, le fascisme de l'an 2000 », proclamait alors l'ex-professeur de lettres, dont un grand-père était communiste tandis que l'autre admirait le Duce. Son recentrage vers la droite républicaine et son rapprochement avec Berlusconi ont eu lieu au moment où il quittait sa femme, une ardente militante néofasciste, pour une blonde animatrice de télévision de vingt ans sa cadette, dont il a deux filles. Si ce diplômé en pédagogie, promoteur d'une loi punitive sur les stupéfiants, a reconnu avoir fumé de la marijuana lors de vacances à la Jamaïque, il est loin d'avoir le côté « bunga-bunga » du chef du gouvernement dont il guigne la succession. Sa rupture cet été avec le « Cavaliere » lui vaut les attaques des puissants journaux proches de ce dernier, qui l'accusent d'avoir détourné à son profit un appartement monégasque légué à son parti. Ils ont même publié des photos de la cuisine, et la vaisselle risque de continuer à voler entre les deux anciens alliés
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