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samedi 6 novembre 2010

Une protéine clé de l'immunité naturelle au virus du sida ?

Selon une étude publiée dans le magazine Science, cette petite protéine permettrait aux personnes qui en sont dotée de combattre l'infection sans traitement.

 Elle pourrait être la clé des rares cas d'immunité naturelle au VIH/sida. Une petite protéine permettrait aux personnes qui en sont dotée de combattre l'infection sans traitement, selon une étude publiée dans le magazine Science daté du 5 novembre.
 La médecine sait depuis près de deux décennies qu'une toute petite minorité d'individus, --peut-être un sur 300--, qui sont infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), peuvent naturellement l'empêcher de se multiplier dans leur système immunitaire et maintenir ainsi la charge virale à des niveaux extrêmement bas. "Nous avons découvert que parmi les trois milliards de nucléotides --constituants élémentaires de l'ADN-- se trouvant dans le génome humain, seule une poignée fait la différence entre des individus pouvant rester en bonne santé sans traitement malgré une infection par le VIH et les autres", relève le Dr Bruce Walker, directeur du Ragon Institute de Boston et co-auteur de l'étude. "Comprendre ces différences nous permet de nous concentrer sur des approches visant à aider le système immunitaire à se défendre contre le VIH", ajoute-t-il.

De façon à identifier les différences génétiques qui pourraient conférer cette immunité rare, une équipe internationale de chercheurs menée par le Dr Florencia Pereyra, également du Ragon Institute, a recruté 3.500 personnes dans différentes cliniques dans le monde dont 2.500 souffraient d'une infection progressive du virus du sida et mille formaient le groupe témoin. Recourant à l'étude comparative étendue des génomes (genome-wide association study) qui teste les variations génétiques en un million de points du génome humain, ces chercheurs ont identifié quelque 300 sites statistiquement liés au contrôle immunitaire du VIH.

Ces sites sont tous situés dans des régions du chromosome 6 qui code les protéines dite HLA. Sans recourir au séquençage complet de cette région du génome qui n'aurait pas été faisable vu le nombre de participants, les auteurs de l'étude ont développé une technique permettant d'isoler les acides aminés jouant un rôle clé dans le contrôle viral. Ils ont déterminé que des variations de cinq acides aminés dans une protéine appelée HLA-B étaient liées à cette immunité naturelle dont jouit un petit groupe d'individus.

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