Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la huitième depuis la rentrée, aura lieu, samedi 6 novembre. Près de 241 manifestations sont prévues dans toute la France. A ceux qui pensent que c'est un simple baroud d'honneur pour les syndicats, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a répondu qu'il s'agit, au contraire, d'un "nouveau temps fort" et d'une "nouvelle séquence qui ne peut pas être celle du renoncement". "Il y en aura d'autres. Nous l'avons toujours dit : la CGT ira jusqu'au bout", a-t-il déclaré dans un entretien paru, samedi, dans l'Humanité.
La CGT est prête à poursuivre la mobilisation, y compris si l'unité syndicale se fissure, a résumé M. Thibault. "Certains poussent à des alternatives qui consistent soit, à se donner rendez-vous aux élections présidentielles, soit à prendre pour argent comptant le rendez-vous de 2013 fixé par le gouvernement pour remettre à plat le système de retraite". "S'il s'avérait impossible de continuer la bataille sur les retraites avec un engagement unanime de tous les syndicats, la CGT continuerait le combat avec ceux qui le souhaitent", a-t-il assuré.
A l'issue d'une réunion, jeudi, l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-CFE/CGC-UNSA-FSU-Solidaires n'a pas appelé à une nouvelle journée de manifestation après celle du samedi 6 novembre. Elle a acté le principe d'un "nouveau rendez-vous national de mobilisation dans la semaine du 22 au 26 novembre". La date exacte doit être fixée lors d'une nouvelle intersyndicale le 8 novembre. Bernard Thibault était favorable à l'organisation "d'une autre journée de mobilisation interprofessionnelle dans le courant du mois de novembre" afin de maintenir la dynamique du mouvement de contestation, "une mobilisation tous azimuts qui sache coller au terrain, une protestation plus décentralisée, multiforme". D'autant que le Conseil Constitutionnel, saisi par le PS, doit statuer sur la réforme d'ici le 2 décembre.
"NOUS AVONS LA POSSIBILITÉ DE CRÉER LE RAPPORT DE FORCES NÉCESSAIRE"
Mais certains syndicats, notamment la CFDT, commencent à s'interrogent sur la vigueur de cette mobilisation dans la durée. Le 28 octobre, lors de la précédente journée d'actions, en pleines vacances scolaires, la décrue avait été très sensible, avec près de 2 millions de manifestants selon la CGT – contre 3,5 millions le 19 octobre – et 560 000 selon la police (contre 1,2 million). La CFDT, par exemple, semble prête à tourner la page du conflit. Son patron, François Chérèque, a estimé, vendredi sur Canal +, qu'"on va maintenant s'éloigner petit à petit malheureusement du sujet des retraites"
Pour Bernard Thibault, "l'échéance principale est celle du 1er juillet 2011 à partir de laquelle les mesures que nous contestons entreront en application". "D'ici là, nous avons largement la possibilité de créer le rapport de forces nécessaire pour obtenir l'ouverture de négociations", selon lui. Il estime que l'adoption du texte de loi n'aura pas automatiquement un effet démobilisateur car "toutes [les lois] sont révisables en permanence". "Il y a aujourd'hui unanimité syndicale, non pas pour remettre en cause la légitimité institutionnelle des représentants du peuple, mais pour considérer qu'ils ne peuvent pas légiférer en ignorant ce que dit justement le peuple", explique-t-il.
"Le caractère injuste de la loi va s'appliquer rapidement. Je ne vois donc pas pourquoi il faudrait renoncer à tout faire pour empêcher son application. D'ailleurs beaucoup de salariés considèrent que ce n'est pas possible d'en rester là", conclut le patron de la CGT, regrettant au passage que "la plupart des médias ont tiré le rideau" sur la mobilisation. Car, à ses yeux, "le mouvement est profondément installé dans le pays".
samedi 6 novembre 2010
Retraites : la CGT prête à faire cavalier seul
PAUVRE COUILLON DE LA LUNE, THIBAULT A PERDU SON COMBAT D'AVANCE.
CE N'EST PLUS LE DERNIER DES MOHICANS, C'EST LE DERNIER DES MOHI-CONS
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