TOUT EST DIT

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vendredi 27 août 2010

Laurent Fabius : "L'insécurité est la rente viagère de Nicolas Sarkozy"

Une méthode pour gagner en 2012. C'est ce que livre Laurent Fabius dans un entretien au Monde – dont voici quelques extraits –, à l'ouverture de l'université d'été du PS à La Rochelle. L'ancien premier ministre définit son rôle comme "sage, actif et unitaire". Il qualifie la politique de M. Sarkozy de "gesticulatoire", en démonte les ressorts et appelle à définir un projet fondé sur "le triptyque effort- progrès-justice".
L'Eglise s'est indignée, Martine Aubry n'aurait-elle pas dû s'exprimer plus tôt sur l'offensive sécuritaire de M Sarkozy ?

Evitons d'appeler "sécuritaire" cette action. Pour 90 % des Français, ce terme signifie "qui apporte de la sécurité". Or, depuis 2002 où il a choisi d'en faire son thème central avec une pléthore de lois et de discours scénarisés, M. Sarkozy n'a pas apporté de progrès en matière de sécurité.

Au contraire, l'insécurité est, politiquement, sa rente viagère. Ce n'est donc pas une politique "sécuritaire", c'est une politique incendiaire. Au lieu d'agir efficacement, les ministres polémiquent et s'en prennent systématiquement aux autres : aux maires, aux étrangers, à la crise, aux bien-pensants, à Saint-Germain des Près. Ne manque plus dans leurs propos que Léon Blum et sa vaisselle d'or.

Pourquoi la gauche continue-t'elle à souffrir d'un déficit de crédibilité sur cette question de la sécurité ?

Parce que ces gesticulations électoralistes ne sont pas sans effets. Elles ont enfoncé chez beaucoup l'idée fausse que la gauche était du côté des délinquants et pas des victimes. L'imbécillité d'une telle imputation la dispute à la mauvaise foi (...).

Comment inverser l'opinion ?

En démontant les mécanismes et en contre-proposant. La gesticulation sarkozyste, c'est à la fois une aptitude, une habitude et une habileté. Comme un joueur de casino qui double la mise pour se refaire, M. Sarkozy veut aller toujours plus loin dans les fausses promesses, en espérant qu'on oubliera les vrais résultats. La gauche doit déconstruire ce système et assortir ses critiques légitimes de propositions sérieuses. C'est toute la question de notre projet, qui doit reposer sur le triangle fondamental : effort-progrès-justice.

Existe-t-il vraiment un pacte entre Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn et vous ?

Avec Martine, Dominique et d'autres dirigeants, nous voulons gagner la présidentielle, non pas faire un tour de piste. Sans avoir besoin de document écrit déposé chez notaire, nous partageons depuis plus de deux ans une cohérence politique et une concertation des intelligences. Nous savons toute l'importance de l'unité. Dans ce contexte, nous n'allons pas, tels les héros d'Homère, nous défier les uns les autres. J'ai donc le savoureux regret de dire à nos adversaires que cela se passera bien.

Propos recueillis par Françoise Fressoz et par Sophie Landrin

IL EST VRAI QU'IL EST PLUS FACILE DE LES CONTAMINER QUE DE LES EXPULSER, CE SINISTRE GUGUS REPRÉSENTE UN PARTI QUI DÉFEND UNIQUEMENT CEUX QUI POURRAIENT VOTER POUR EUX.

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