Si les Français prennent de plus en plus de photos, ils privilégient, pour les développer, les albums ou impressions à domicile plutôt que les tirages en laboratoire.
Le chiffre laisse rêveur. Selon un sondage TNS Sofres publié le 9 août dernier, 25 % des Français - sur un échantillon représentatif de 1.000 personnes -ne comptent développer aucune photo de leurs vacances d'été. Leurs clichés de plages au sable fin ou de retrouvailles familiales resteront stockés sur leur ordinateur, DVD, voire disque dur externe. C'est là un paradoxe : avec le numérique, les Français prennent de plus en plus de photos, mais ils développent de moins en moins. Ainsi, en 2009, les possesseurs de reflex ont pris en moyenne 1.942 clichés, tandis que les possesseurs de compacts ont pris 936 photos. « A l'époque de l'argentique, on était sur une moyenne de 100 films par an et par appareil », souligne le Sipec. Las, la facilité de prendre des clichés en numérique, le développement des réseaux sociaux et la diversification des modes de stockage ont rendu la gâchette des photographes plus facile.
Le tirage professionnel recule
Difficile de développer une telle masse de documents. Selon Futuresource Consulting, le marché du tirage photo en France s'est effrité pour la première fois en 2009, de 3 % en volume et de 9 % en valeur, à 376 millions d'euros. Reste que cette dématérialisation ne touche pas toutes les formes de développement. Elle touche principalement le tirage numérique professionnel qui recule de 9,2 %.
Qu'il s'agisse des bornes de tirage photos disponibles dans les grandes surfaces ou dans les gares, ou de laboratoires photos classiques (FNAC, photographes…), ce tirage fait moins recette que par le passé. Il est même moins prisé que les développements à domicile - sur imprimantes personnelles -qui représentent 30 % des tirages environ. Selon le baromètre Ipsos-API, 57 % des Français ont imprimé chez eux au cours de l'année 2009, loin devant le recours à des services professionnels (46 %).
Pour les professionnels, le salut se trouve finalement du côté des services personnalisés, comme la constitution d'albums photo, de calendriers, de « pêle-mêle », et autres cartes multiformats… Ces ventes sont en hausse constante, avec notamment un boom des ventes d'albums personnalisables, dont les ventes ont bondi de 50 % en 2009 pour représenter un marché de 54 millions d'euros. Photobox, Photoweb, Photoways… Autant d'acteurs qui surfent sur ce succès et affichent des taux de croissance élevés.
jeudi 26 août 2010
Face à la dématérialisation, le marché du développement photo mise sur les services personnalisés
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire