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jeudi 1 avril 2010

La taxe bancaire avance à Berlin

L'Allemagne a validé mercredi le principe d'une taxe sur les banques destinée à prévenir d'autres crises financières. La France devrait suivre, a annoncé Christine Lagarde, invitée en conseil des ministres allemand.

L'idée d'une taxe sur les banques fait son chemin. La ministre de l'Economie Christine Lagarde et son homologue allemand Wolfgang Schäuble souhaitent qu'une telle taxe voit le jour au niveau international, ont-ils annoncé mercredi à l'issue d'un conseil des ministres allemand, auquel participait pour la première fois un membre du gouvernement français. "Nous sommes fondamentalement d'accord sur la nature internationale que doit présenter ce mécanisme et sur le fait qu'il doit préserver un jeu à armes égales entre les banques", a déclaré Christine Lagarde lors d'une conférence de presse conjointe à Berlin.

En Allemagne, cette taxe, dont le principe a été acté ce mercredi, devrait faire l'objet d'un projet de loi avant l'été. Les banques devraient être ponctionnées en fonction de leur taille et de leurs prises de risques. Selon le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, les recettes pourraient dépasser le milliard d'euros. Une somme qui devrait alimenter un fonds destiné à répondre à d'éventuelles nouvelles crises bancaires, a précisé le ministre. De cette façon, Berlin fait aussi payer aux banques les conséquences de leurs errements, après l'aide massive de l'État allemand aux institutions financières l'an passé.
Une "taxe Tobin" pas exclue

En France, aucun projet précis n'est encore sur la table. Paris envisagerait plutôt d'affecter cet argent directement au budget de l'Etat. Dans le détail, cette taxe envisagée par différents Etats pourrait donc différer selon les pays. Son champ d'application, notamment, doit encore être débattu. Le projet allemand ne porte en effet que sur les banques mais la nécessité d'une application à tous les acteurs financiers est discutée par Paris et Berlin.

Enfin, Christine Lagarde a précisé que la création d'une telle taxe ne mettait pas fin à la réflexion sur une taxe portant sur les transactions financières, souvent comparée au projet de "taxe Tobin". "Je ne crois pas qu'ils soient mutuellement exclusifs", a-t-elle déclaré. Ajoutant: "Les besoins de financement dans le domaine du changement climatique, de l'aide au développement, nécessitent des financements probablement innovants, au rang desquels on doit inclure, pour y réfléchir, une taxation sur les transactions financières."

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