TOUT EST DIT

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vendredi 15 janvier 2010

Pour Christine Lagarde, la réduction de la dépense publique est la "priorité absolue"

La ministre de l'économie française, Christine Lagarde, souhaite que l'année 2010 soit placée sous le signe de "quatre R" : reprise, réforme, régulation et rétablissement des finances publiques. Lors de ses vœux à la presse vendredi, elle n'a pas dit quelle serait la prévision de croissance 2010 retenue dans le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi. "On n'a pas encore arbitré définitivement la position, mais ce qui est clair c'est que ce sera largement au-dessus de 0,75 %", a-t-elle déclaré. La ministre avait auparavant souligné que l'OCDE prévoyait une hausse de 1,4 % du PIB de la France cette année et la Commission européenne 1,2 %, des prévisions supérieures à celles retenues pour l'ensemble de la zone euro.
L'inflation toujours modérée, avec une prévision confirmée à 1,2 %, aura un effet positif sur la consommation des ménages, a-t-elle ajouté. Selon elle, la France respectera sa promesse de revenir à un déficit public à 3 % du PIB en 2013, si la croissance le permet. Elle a en outre précisé qu'elle transmettrait fin janvier à l'exécutif européen la nouvelle trajectoire d'évolution des finances publiques jusqu'à 2013. Cette communication sera faite après le lancement de la conférence sur les déficits prévue le 28 janvier.

Interrogée sur une possible hausse des impôts pour réduire le déficit public record prévu pour l'instant à 8,5 % du PIB en 2010, elle a répété que la "priorité absolue" serait la réduction de la dépense publique. Le "baromètre" de l'action du gouvernement sera l'emploi, a ajouté Christine Lagarde, se félicitant de la stabilisation de la hausse du chômage depuis avril (+ 22 800 demandeurs d'emploi supplémentaires par mois en moyenne, contre + 81 200 par mois au premier trimestre). La ministre de l'économie a souhaité la poursuite des réformes et souligné que 2010 permettrait également de préparer les présidences françaises du G7 et du G20 en 2011, à l'occasion desquelles elle portera la question des déséquilibres monétaires.

Elle prône par ailleurs un "travail en profondeur" sur les changes afin que des propositions concrètes puissent être mises en œuvre pendant ces présidences. Elle estime nécessaire de travailler en concertation avec tous les acteurs concernés — "il ne sert à rien de stigmatiser un pays en particulier" — et suggéré dans un deuxième temps un "travail en profondeur pour avoir de vraies pistes de propositions dans des délais rapides, et qui en tout cas permettront l'action en 2011".

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