Le Premier ministre a démenti jeudi avoir programmé son départ avec Nicolas Sarkozy, donnant l’impression d’être bien arrimé à la barre de Matignon, quelque mille jours après son arrivée et toujours porté par des sondages qui l’incitent plutôt à cultiver son style «classique».
Non, le Premier ministre n’a pas acté avec le chef de l’Etat qu’il quitterait ses fonctions peu de temps avant 2012, contrairement à des propos rapportés, et confirmés, par la journaliste Alix Bouilhaguet dans «La carpe et le lapin» (Editions du moment) sur les relations entre les deux têtes de l’exécutif. «On me fait prédire l’avenir, à commencer par le mien, et on me prête des intentions qui ne m’ont jamais traversé l’esprit», a-t-il catégoriquement démenti, en adressant ses voeux à la presse rue de Varenne.
«Ma mission durera ce qu’elle devra durer»
«Ma mission durera ce qu’elle devra durer», a éludé François Fillon, qui n’a jamais caché sa conviction qu’un gouvernement devait courir le temps complet du quinquennat. En attendant, ses relations avec Sarkozy, dont il a assuré qu’elles étaient pétries «de complicité et de complémentarité», ne justifient pas un départ anticipé.
Multipliant dans son discours les références au chef de l’Etat, il a loué «sa droiture et sa franchise», jurant qu’en retour, ce dernier pouvait «compter sur (sa) loyauté», évacuant toute idée de «revanche» après des débuts chaotiques.
Une manière de rassurer le chef de l’Etat, dont on souligne, de source UMP, qu’il a été «très agacé» par la teneur du livre de la journaliste de France 2.
«Sans stars et sans paillettes»
Fort de sa forte cote de popularité - il gagne huit points avec 52% de satisfaits contre 43% au Président, selon le dernier tableau de bord politique Paris Match-Ifop -, Fillon n’entend pas changer de style. «Certains jugeront sans doute cet exercice du pouvoir trop classique» a-t-il supposé, reprenant l’une de ses credos sur la politique «sans stars et sans paillettes», un démarquage en creux du style plus «bling-bling» de Sarkozy.
Comme à son habitude, le Premier ministre a mis en avant son «obsession des réformes» listant celles à venir, dont celle des retraites, qu’il abordera «sans tabous».
D’ici là, il y aura les régionales, scrutin qui s’annonce délicat pour sa majorité. Au passage, le Premier ministre s’en est pris à la patronne du PS, Martine Aubry, et à son «très prétentieux» pronostic d’un grand chelem pour les élections de mars. Le Premier ministre assure que son gouvernement et l’UMP vont «tout faire pour que ça ne se réalise pas».
vendredi 15 janvier 2010
Mille jours à Matignon et Fillon tient bon
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