TOUT EST DIT

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vendredi 15 janvier 2010

Arlette Chabot: «Je souhaite un engagement écrit des politiques»

La directrice de l'information de France 2 revient sur le faux-bond de Vincent Peillon dans l'émission «A vous de juger», jeudi soir...
Malaise après le désistement de dernière minute de Vincent Peillon, jeudi soir dans «A vous de juger», sur France 2. Alors que l’eurodéputé socialiste reconnaît aujourd’hui que ce faux-bond était prémédité «depuis longtemps», pourquoi France 2 n’a-t-elle rien vu venir et s’est retrouvée sans troisième intervenant dans le débat sur l’identité nationale? Arlette Chabot directrice de l’information de la chaîne et présentatrice de l’émission «A vous de juger», revient sur la soirée de jeudi.

Quand avez-vous pris contact avec Vincent Peillon pour l’inviter dans «A vous de juger»?
Nous lui avons proposé de participer à un débat sur l’identité nationale avec Eric Besson mi-décembre. Au retour des vacances de Noël, début janvier, nous l’avons prévenu que Marine Le Pen serait également sur le plateau. Nous avons alors proposé à Vincent Peillon d’intervenir soit dans la première partie de l’émission, donc de débattre directement avec Eric Besson, soit dans la seconde partie qui consiste davantage à réagir au débat qui a eu lieu juste avant. Il a opté pour la seconde option, afin d'«amasser» de quoi pouvoir réagir.

Avez-vous confirmé avec lui le rendez-vous de jeudi soir?
Je l’ai appelé le matin même, à 11h15. Nous avons parlé de son intervention, des thèmes qu’il pourrait aborder, également des liens entre le partis socialiste et Eric Besson (le ministre de l’immigration a quitté le PS en 2007 pour suivre Nicolas Sarkozy, ndlr). Vincent Peillon avait carte blanche pour intervenir. Il m’a alors confirmé sa venue et m’a lancée: «A ce soir, 20h» (heure à laquelle il était attendu, comme le souligne Nathalie Saint-Cricq, la rédactrice en chef de l'émission sur lepoint.fr).

L’avez-vous eu de nouveau au téléphone ensuite?
Non car nous l’attendions comme convenu. Or, il avait déjà décidé de ne pas venir. Il avait prévenu Martine Aubry et quelques élus du PS et avait même affirmé au Parisien: «je vais faire un coup». Nous n’avons appris son désistement que vers 21h, avec une dépêche AFP. Nous avons tenté de le joindre mais il ne répondait plus. C’est la première fois que cela nous arrive.

Pourquoi ne pas avoir sollicité un autre élu socialiste?
C’était trop tard, l’émission avait commencé depuis 25 minutes. Il est difficile de faire venir quelqu’un en catastrophe dans ce genre d’émission, qui nécessite de la préparation. On ne peut pas appeler comme cela des élus pour venir en dernière minute.

Que comptez-vous faire pour éviter que cela ne se produise de nouveau?
Je vais procéder par écrit, en demandant aux politiques de réaffirmer leur engagement à participer à l’émission dans les conditions définies. Au moins, ils ne pourront pas dire, comme l’a fait Vincent Peillon, qu’ils ont été piégés.

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