"Nous ne servirons pas de punching ball sur le ring de la politique", estime Patrice Duhamel, le numéro 2 du groupe France Télévisions, suite au coup d'éclat de Vincent Peillon, dont la spectaculaire défection, jeudi soir, sur le plateau d' À vous de juger fait beaucoup parler. Le responsable socialiste a reconnu avoir prémédité son coup afin d'attirer l'attention du public sur l'indignité du débat consacré à l'identité nationale. Vincent Peillon a également appelé à la démission d'Arlette Chabot et des responsables de France 2.
"C'est ridicule, grotesque. Cela fait 20 ou 30 ans que je n'ai pas entendu une telle énormité", s'est esclaffé Patrice Duhamel au micro d'Europe 1. Et, tant qu'on y est, pourquoi pas prendre l'avis de Benoît XVI ou du président de la République pour débarquer un responsable de France Télévisions ?"
Un piège dans la compréhension du débat
Le numéro 2 du groupe France Télévisions considère que cette affaire est "très grave" et qu'il ne se laissera "manipuler" ni "intimider" par personne. "Je rappelle les règles du jeu, a-t-il enchaîné. Chacun est à sa place, les responsables politiques, sur le terrain politique, et les journalistes sur le terrain de l'information pluraliste et indépendante. L'ensemble des médias traite le débat sur l'identité nationale depuis des mois. Pourquoi on ne pourrait pas le traiter ? Ce n'est pas parce qu'on invite Éric Besson, Marine Le Pen ou Vincent Peillon qu'on les aime ou qu'on les déteste."
Et de rappeler que le pluralisme de l'information est placé sous le contrôle du CSA qui, en cas de manquement, saurait rappeler les chaînes de télévision à leur devoir d'informer. À ses yeux, la défection de Vincent Peillon, son coup d'éclat, est un "piège". Les piégés ne sont autre que les millions de téléspectateurs en droit d'attendre une meilleure compréhension du débat.
vendredi 15 janvier 2010
Patrice Duhamel : "Nous ne servirons pas de punching ball !"
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