TOUT EST DIT

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dimanche 29 novembre 2009

Les Suisses se prononceraient en faveur de l'interdiction des minarets

Selon les premiers sondages sortie des urnes, les électeurs suisses appelés, dimanche 29 novembre, à se prononcer par référendum sur l'interdiction de la construction de nouveaux minarets auraient voté majoritairement en faveur de celle-ci. Cette votation populaire, organisée à l'initiative du parti de droite populiste Union démocratique du centre (UDC), se terminait à la mi-journée et les résultats définitifs sont attendus dans l'après-midi.
Mais la télévision suisse romande (TSR) était déjà en mesure de dire que le "oui" l'emporterait au niveau national, estimant qu'il a recueilli 59 % des voix. Les présentateurs ont qualifié ce résultat "d'immense surprise", puisque les sondages effectués avant le scrutin donnaient le "non" gagnant. Le quotidien Le Temps rapporte lui aussi des projections qui donnent le "oui" gagnant avec 59 % des voix, alors que la ville de Genève voterait majoritairement "non" à l'interdiction de nouveaux minarets à 59,3 %.

Cinq résultats définitifs sont connus pour l'heure : Glaris, Argovie, Appenzell Rhodes-Extérieures, Schaffhouse et les Grisons (58,6 %) acceptent nettement l'initiative. Lucerne approuverait également le texte, tout comme Zurich à 52,7 %.

L'UDC a appelé les Suisses à interdire la construction de minarets, accusés d'être le "symbole apparent d'une revendication politico-religieuse du pouvoir, qui remet en cause les droits fondamentaux". Si ce résultat venait à se confirmer, il pourrait mettre à mal le gouvernement et le Parlement helvétiques, qui ont estimé cette initiative contraire à la Constitution, qui reconnaît la liberté religieuse. Cependant, si une majorité des 26 cantons helvétiques est favorable à l'initiative, ce qui semble être le cas selon les premières estimations, cela permettrait la modification de l'article de la Constitution sur la liberté religieuse.

La Confédération helvétique compte plus de 300 000 musulmans, soit 4 % de la population. Elle possède plusieurs centaines de mosquées, mais une minorité sont dotées de minarets. La controverse est née de la multiplication des demandes de permis de construire. Pour les partisans du "oui", qui font eux aussi valoir la liberté de culte garantie par la Constitution, les minarets n'ont pas de justification religieuse puisqu'ils ne sont pas mentionnés dans le Coran.

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