TOUT EST DIT

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mercredi 28 octobre 2009

La France justifie ses dépenses à la présidence de l'UE

La France a dépensé moins qu'initialement prévu pour assurer la présidence de l'Union européenne en 2008 et "n'a pas à rougir" du coût de celle-ci, a affirmé, mercredi 28 octobre, le ministre du budget, Eric Woerth, s'élevant contre la polémique suscitée par un rapport de la Cour des Comptes.
"Le budget de la présidence française de l'Union européenne était prévu à 189 millions d'euros. En réalité, 151 millions ont été dépensés", a dit M. Woerth sur RMC. Selon lui, l'Allemagne a dépensé davantage que la France pour assurer la présidence tournante de l'UE durant six mois, et le coût par habitant est moindre pour la France que dans la plupart des autres pays. Le sénateur centriste Jean Arthuis avait jugé la semaine dernière que le coût de cette présidence était "élevé" par rapport à celui des autres pays (autour de 70 millions).

UN DÎNER À 5 000 EUROS PAR PERSONNE

Le président de la commission des finances du Sénat, commanditaire d'un rapport sur le sujet à la Cour des Comptes, soulignait également que le coût final était inférieur de 28 millions d'euros aux prévisions. Mais il relevait que, selon la Cour des Comptes, "certaines dépenses n'ont pas été intégrées" et ont été prises en charge soit par l'UE, soit par des collectivités territoriales. Ainsi, "une trentaine de millions ont été ainsi 'sponsorisés'", selon M. Arthuis.

De son côté, le député apparenté socialiste René Dosière a dénoncé mardi des "dépenses incroyables, insupportables et inacceptables". Il a notamment fustigé "un dîner des chefs d'Etat pour un coût de 1 010 256 euros, soit 5 050 euros par personne", et "l'installation – pour quatre heures ! – d'une douche à l'usage du président, pour un prix de 245 772 euros". Interrogé sur la facture de cette douche, M. Woerth a rétorqué : "Ce serait scandaleux si c'était vrai, mais c'est faux !"

Selon lui, la somme citée par M. Dosière correspond au montant total de l'aménagement du Grand Palais nécessaire à l'organisation du sommet de l'Union pour la Méditerranée, dans le cadre de la présidence de l'UE.
Cet aménagement incluait, selon M. Woerth, l'installation de plusieurs salles destinées à abriter des entretiens bilatéraux des quarante-quatre chefs d'Etat et de gouvernement invités, ainsi que des toilettes et deux douches mises à disposition de l'ensemble des participants, et non pas réservées à l'usage du président Nicolas Sarkozy.

Les crises – Georgie-Russie, crise financière internationale – ont été l'objet d'"un nombre accru de réunions" non initialement prévues, a de son côté justifié le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.

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