TOUT EST DIT

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mercredi 28 octobre 2009

L'offensive de Villepin irrite la majorité

REACTIONS - En se posant en «alternative républicaine» face à Nicolas Sarkozy, l'ancien premier ministre provoque des remous à l'UMP et fait sourire l'opposition.

Sitôt le procès Clearstream achevé, Dominique de Villepin s'est posé en «alternative républicaine» face à Nicolas Sarkozy. A peine sorti du prétoire où il s'était plaint de l'«acharnement» du chef de l'Etat, l'ancien premier ministre a opéré une démonstration de force en réunissant un millier de partisans mardi soir à Paris pour fustiger «la concentration des pouvoirs» et l'«esprit de cour».

Des propos qui ne plaisent guère dans les rangs de la majorité. Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, raille un discours dans lequel il n'a décelé «aucune proposition concrète». «M. de Villepin ne propose pas d'alternative, il propose sa personne», insiste-t-il, estimant que les électeurs ne seront «pas dupes» lors de la prochaine présidentielle. «Le message, c'était simplement ‘je suis là'. Hé bien, je crois que les Français aussi sont las.»

Au sein d'une opposition plutôt goguenarde, l'activisme de l'ex-premier ministre contre l'Elysée sonne en revanche comme une excellente nouvelle. «Ne soyons pas langue de bois : tout ce qui peut affaiblir Nicolas Sarkozy venant de la droite est bon à prendre pour les socialistes. Mais pour autant, on ne doit pas s'en contenter», glisse le député socialiste André Vallini.

Chez les Verts, Noël Mamère se montre plus dubitatif, estimant que Villepin s'était surtout lancé dans «un règlement de comptes», et doutant qu'il constitue une «alternative crédible». Et le maire de Bègles d'enfoncer : «Quand il a été premier ministre, personne ne s'est aperçu que Villepin était capable de mener des politiques alternatives à celles de Sarkozy».

Pour François Bayrou(?) en revanche, l'offensive de l'ancien premier ministre est un événement «très important». «Plus nombreux nous serons à dire que dans ce qui se passe aujourd'hui en France, il y a des dérives qui ne sont pas acceptables, plus vite on obtiendra un changement», prédit le président du MoDem.

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