TOUT EST DIT

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samedi 15 février 2014

Schizophrénie numérique socialiste

Schizophrénie numérique socialiste


En mars 1984, François Mitterrand se rendait dans la Silicon Valley pour y faire son chemin de Damas informatique. Il y rencontra les héros de cette toute nouvelle industrie, parmi lesquels le jeune fondateur d’Apple, Steve Jobs, qui lui lança : « Comprenez qu’en France, il y a trop de difficultés administratives. » Il y en a autant aujourd’hui, voire plus malgré le choc de simplification promis. Cette semaine, c’est au tour de François Hollande de visiter la Silicon Valley. Un programme chargé où se révélera l’ambiguïté du personnage qui a fait sienne la maxime “vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà !”.
Le président de la République devait rencontrer les patrons de Facebook, Google et Twitter. La semaine dernière, il dénonçait leur stratégie d’optimisation fiscale : « Chacun doit être dans les mêmes situations de concurrence, y compris sur le plan fiscal» Mais est-il en position de force pour taper du poing sur la table ? Ne serait-ce que parce que la valorisation boursière de Google, Facebook et Apple représente déjà la moitié du PIB français… Arnaud Montebourg, qui fait aussi partie du voyage, osera-til encore menacer de rendre Google illégal en Europe (même s’il prétend ne pas l’avoir dit) ?
Autre exemple d’ambiguïté, François Hollande est parti aux États- Unis, accompagné de Pierre Gattaz, président du Medef, gage d’entente entre le gouvernement socialiste et le patronat. Mais en connaît-on un peu plus sur le pacte de responsabilité ? Toujours pas…
Qui sait si François Hollande tombera en admiration devant la liberté d’entreprendre américaine, cet esprit pionnier qui pousse les jeunes à explorer de nouveaux territoires, qui a donné naissance à des start-up devenues des géants de l’informatique et d’Internet mais qui n’a été bridé ni par une multitude de normes ni par le principe de précaution. Rien n’est moins sûr tant l’économie administrée a encore de beaux jours en France… Parce que les entreprises n’auraient pas suffisamment joué le jeu des contrats de génération, Michel Sapin menace celles de plus de 300 salariés d’une pénalité jusqu’à 1 % de leur masse salariale. Puisse François Hollande revenir d’Amérique en pensant “erreur en deçà des Pyrénées, vérité au-delà”.

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