TOUT EST DIT

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mercredi 30 octobre 2013

"Touche pas à ma pute", le manifeste des "343 salauds" qui défend la prostitution

Un manifeste à paraître dans Causeur en novembre, et relevé par Libération, proteste contre la proposition de loi qui vise à sanctionner les clients de prostitués. Les signataires ? Frédéric Beigbeder, Eric Zemmour, Nicolas Bedos et l'avocat de Dominique Strauss-Kahn.
Quel est le point commun entre Frédéric BeigbederEric Zemmour, Nicolas Bedos et Richard Malka, l'avocat deDominique Strauss-Kahn ? Ils vont "aux putes", y sont allés ou connaissent des copains qui y vont. Ces "homos ou hétéros, libertins ou monogames, fidèles ou volages", comme ils se qualifient eux-mêmes, viennent de signer un manifeste à paraître dans le prochain numéro du magazine Causeur,relèveLibération. Son petit nom : "Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds." 
Tous protestent contre la proposition de loi qui vise à sanctionner par une amende les clients de prostituées et à abroger le délit de racolage public. Déposée le 14 octobre par le groupe socialiste de l'Assemblée, elle devrait être débattue fin novembre. 
"Emmerder les féministes d'aujourd'hui"
Ce manifeste rappelle une autre initiative, celle des "343 salopes", publiés en avril 1971 dans Le Nouvel Observateur, pour défendre la liberté d'avorter. Proposé par Frédéric Beigbeder, qui a récemment lancé le magazine Lui, la directrice de la rédaction de Causeur, Elisabeth Levy, a été séduite. Elle explique dans Libération que  ce manifeste répond surtout "à l'envie d'emmerder les féministes d'aujourd'hui", notamment celles d'Osez le Féminisme!, ces "brigades des plumeaux" parce qu'elles "ne s'intéressent qu'au partage des tâches ménagères".  
Autres signataires : Ivan Rioufol, l'écrivain Philippe Caubère, l'écrivain et journaliste Benoît Duteurtre ou le mari de Frigide Barjot, Basile de Koch. Dans leur texte, ils se défendent d'être "les frustrés, pervers ou psychopathes décrits par les partisans d'une répression déguisée en combat féministe". Ils refusent "que des députés édictent des normes sur [leurs] désirs et [leurs] plaisirs". Et ils s'inquiètent : "Aujourd'hui la prostitution, demain la pornographie, qu'interdira-t-on après-demain ?" Ils rappellent cepandant qu'ils condamnent le sexe "sans consentement", "la violence" et "le trafic des êtres humains". 
Ces hommes "se préoccupent plus d'utiliser ces dames que de les défendre"
Dans une tribune dans LeMonde, Anne Zelensky, Présidente de la Ligue du droit des femmes et signataire du manifeste de 1971,  dénonce déjà ce texte qui "s'inscrit dans la guéguerre que se livrent les sexes". Pour elle, les signataires "se préoccupent plus d'utiliser ces dames que de les défendre." Elle s'interroge : "Quelle filiation peut-il bien y avoir entre nous, les "salopes" qui réclamions la liberté interdite de disposer de notre corps, et ces "salauds" qui réclament aujourd'hui la liberté de disposer contre rémunération et sans pénalité du corps de certaines femmes ? Dans le premier cas, il s'agit de lever une oppression, dans le second, de la reconduire.
Pour Anne Zelensky, "la liberté de disposer de son corps, revendiquée dans le "Manifeste des 343", se voit étendu à des pratiques  -  liberté de se prostituer  - qui en constituent le contraire."

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