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mercredi 30 octobre 2013

Nouveaux visages industriels à l'Ouest

Nouveaux visages industriels à l'Ouest


Licenciements, plans sociaux et fermetures de sites se succèdent dans nos régions de l'Ouest. Les coups de massue se multiplient pour les salariés. Nos régions doivent aussi faire face à des problèmes qui leur sont propres : éloignement des marchés porteurs, remise en cause de certains soutiens européens, prédominance de productions basiques, donc très concurrencées...
Indépendamment des décisions que le gouvernement s'apprête à prendre concernant l'écotaxe, et qui ne résoudront pas, loin s'en faut, toutes les fragilités de nos industries, il convient de ne pas perdre de vue les activités nouvelles qui surgissent déjà. Elles sont bien positionnées sur des marchés porteurs, et animées par une myriade d'entreprises, de tailles plutôt modestes, comme c'est souvent le cas à l'Ouest.
La plupart de ces entreprises, en s'appuyant sur des technologies nouvelles (biotechnologies, nanotechnologies, matériaux avancés...), ont fait de l'innovation et de la créativité les facteurs clés de leur compétitivité. Produire des biens nouveaux (ou améliorés), à plutôt forte valeur ajoutée, ou adopter des outils de production plus efficaces, leur assure un avantage compétitif durable. Elles échappent ainsi à l'implacable concurrence par les coûts et se mettent plus sûrement à l'abri de délocalisations ravageuses. L'Insee a confirmé que les firmes de l'Ouest, y compris celles de l'agroalimentaire, avaient, pour l'innovation et la recherche-développement, une appétence plus importante que la moyenne.
Gare à ne pas trop rêver
Ainsi se profile la lente construction d'un nouveau visage industriel. Certes, celui-ci reposera encore longtemps sur des pans d'activités qui ont traditionnellement fait la marque de l'Ouest : agroalimentaire, automobile, construction navale et aéronautique, télécommunications... Mais ce nouveau visage reposera, de plus en plus, sur ces activités qui s'efforcent de répondre à des demandes nouvelles, sur des marchés proches ou lointains : économie numérique, économie de l'environnement, logiciels, activités liées à la santé, valorisation des richesses marines...
Devant une telle mutation, il faut toutefois se garder de trop rêver ! Outre que ces nouvelles activités ne seront pas en mesure de générer les taux mirifiques de croissance du temps des « Trente glorieuses », il apparaît surtout que les effets sur le marché du travail de ce nouvel essor de l'emploi industriel seront quand même limités.
Implacablement, l'accroissement de la productivité s'imposera et les machines automatisées remplaceront les tâches routinières. Ce sont déjà les firmes les plus économes en travail qui progressent le plus. Malgré de nombreuses créations dans ce domaine industriel, la baisse des postes offerts risque donc de se poursuivre.
Conclusion : il faudra chercher ailleurs que dans une croissance industrielle effrénée la solution à nos problèmes d'emploi. À cet égard, bon nombre d'activités de services, souvent nécessaires au développement des activités industrielles, constitueront des opportunités intéressantes sur le marché du travail. À condition que soient mieux prises en compte les articulations entre les problèmes de qualification et d'emploi, et beaucoup mieux soutenues les possibilités de reconversion professionnelle.

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