TOUT EST DIT

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mercredi 14 août 2013

Bercy et la Lanterne

Bercy et la Lanterne


« Trop nuls ces journalistes ! » Nos confrères de Nice-Matin et de l' AFPn'ont rien compris aux déclarations de Pierre Moscovici. À leur décharge il convient de plaider que faute de lire le Bercy dans le texte on a du mal à comprendre que notre économie aille enfin mieux et que la conséquence en soit l'obligation de revoir les indices de croissance à la baisse et les impôts à la hausse. En disant dans un même souffle que la croissance évoluerait entre -0,1 % et +0,1 %, que la France sortait de la récession et amorçait sa reprise, le ministre sème le trouble, apporte une polémique sur un plateau doré à l'opposition qui n'en espérait pas tant et régale, in petto, Laurent Fabius qui sans doute s'est relevé sur sa serviette pour persifler que décidément il faudra un jour nommer un vrai patron à Bercy.
Mauvais début de vacances pour Pierre Moscovici qui a dû se précipiter, le week-end durant, dans tous les médias où il y avait de la lumière pour rectifier sa bourde et arguer de la docte ignorance des journalistes qui portent les mauvaises nouvelles. Hélas, ce marathon dominical n'a pas rendu plus claire la pensée du ministre des Finances bien à la peine pour organiser les informations et livrer enfin un diagnostic juste.
Pour faire bonne mesure dans le ratage de son exercice de communication vacancière, Moscovici annonce l'augmentation de 0,3 % des prélèvements obligatoires et reçoit aussitôt en boomerang les critiques de la droite qui fait comme si, en matière d'impôts, elle détenait quelque remède miracle qu'elle aurait oublié d'appliquer. Le fond n'est pas en cause. À défaut d'avoir réussi à réduire ses dépenses en taillant à la hache, depuis des années, dans les budgets sociaux et de la fonction publique, l'État doit se résoudre à relever l'impôt pour trouver les recettes qui lui permettront, par l'investissement, d'accueillir la relance.
Mauvaise pioche sur la forme par contre. Le patron de Bercy en voulant se prendre pour la Lanterne a anéanti, en deux fautes, la stratégie de François Hollande. Et ruiné les habiletés souriantes du chef de l'État pour délivrer le message d'optimisme et de confiance dans une politique qui finirait bien par porter ses fruits et permettrait d'en venir à ses promesses. Sûr qu'il s'est fait allumer.

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