TOUT EST DIT

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vendredi 5 avril 2013

Voilà la vraie baisse des prix

Les prix de l’immobilier baissent dans la plupart des villes de France. La tendance, amorcée en 2012, s’accentue et la baisse pourrait atteindre 7 %. Le “rééquilibrage” du marché est en cours.

Si 2012 a marqué une rupture après des années de hausse des prix de l’immobilier, 2013 s’annonce comme une « année de transition », explique Christian Bénasse, président de la chambre des notaires de Paris.
Dans l’ancien, la baisse des prix semble s’accélérer. En région, celle-ci atteindrait 7  % entre mai 2013 et mai 2012, selon les projections établies par les notaires sur la base d’avant-contrats. Soit davantage que les -1,6  % relevés pour 2012. Paris ne fait pas exception à la règle : le prix médian au mètre carré baisserait de 4,5  %, à 8 080 euros. En août 2012, les prix atteignaient 8 440 euros/m².
«La baisse est sensible sur les marchés les moins tendus et les biens de moins bonne qualité », relève Bruno Delabre, du conseil supérieur du notariat. « Mais les disparités sont importantes, parfois à l’intérieur d’un même département. »

La ville de Saint-Etienne enregistre le recul le plus important du prix médian au mètre carré pour les appartements anciens des communes de plus de 150 000 habitants (-5,6 % à 1 210 euros/m²). Les baisses sont aussi marquées à Grenoble (-3,4 % à 2 360 euros/m²) ou Strasbourg (-3,1 %, 2 360/m²). Mais il existe aussi quelques villes où les prix des appartements continuent à progresser dans l’ancien. C’est le cas à Bordeaux (+5% à 2 930 euros/m²) ou à Lyon (+2,5%, 3 070 euros/m²).
Pour ce qui est des maisons, la baisse est plus marquée que pour les appartements. « Mais là encore, tout dépend des agglomérations », relève Philippe Laborde, président de l’institut notarial de l’immobilier. Ainsi, le prix de vente médian dans celle de Nantes recule de 2,3 % à 245 300 euros, mais progresse de 4,3 % autour de Lyon pour atteindre 315 500 euros.

La baisse durable

Fin du prêt à taux zéro dans l’ancien pour les primo-accédants, fin du dispositif Scellier d’investissement locatif, attentisme des acheteurs comme des vendeurs… Les raisons avancées par les notaires sont nombreuses pour expliquer la morosité du marché. Dans l’ensemble, le nombre de transactions s’effondre. 655 000 logements ont été vendus en février 2013, soit 22 % de moins qu’en février 2012.
Les prix pourraient-ils eux aussi s’effondrer ? Les notaires, qui n’affectionnent pas particulièrement l’exercice de la prévision, préfèrent parler d’un « rééquilibrage ». Le niveau de construction de logements, qui dépasse péniblement le seuil des 300 000 annuels, ne permet pas de satisfaire les besoins, soulignent-ils. La demande, contrairement à la croissance, ne décevra donc pas. Reste à savoir si les taux de crédit, évalués à 3,13 % en moyenne en février, aideront les acheteurs à se décider, et si les vendeurs adapteront leur prix à la réalité du marché…
Les notaires ont sorti leur calculatrice. Aujourd’hui, avec 150 000 euros, un particulier peut s’acheter un studio dans le 18 e arrondissement de Paris, un deux-pièces à Nice, un trois-pièces à Grenoble… et une maison de cinq-pièces à Poitiers.

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