mercredi 13 mars 2013
Le PS au pied du mur
Le PS au pied du mur
Dans le vocabulaire de la gauche, « austérité » est plus qu’un gros mot. Une insanité. Une insulte à sa générosité revendiquée. L’été dernier encore, le gouvernement Ayrault parlait pompeusement de « redressement dans la justice ». Ces hypocrisies langagières sont détestables. Il est impensable de se réfugier derrière des trompe-l’œil maintenant que la Cour des comptes a rappelé leurs responsabilités aux ministres.
Les magistrats ont souligné que la baisse des dépenses est prioritaire ; pas de maîtrise du déficit sans réduction des dépenses publiques. La dette qui cavale impunément, voilà l’obstacle à attaquer de front.
Cela oblige à une révolution conceptuelle. La gauche a longtemps cru que taxer plus lui permettrait de redistribuer mieux, que secouer les riches serait suffisant pour donner aux pauvres. Or entre les riches et les pauvres, on trouve la vaste et fragile classe moyenne qui, après avoir hissé la gauche de succès en victoires, ne s’y retrouve plus. Elle dérape sur la pente de la précarité sans gagner en aides sociales, perdant au passage ses repères et ses espoirs.
Le drame de la majorité présidentielle est dans cet effet de ciseau venu d’une faiblesse économique doublée d’une menace politique. Les socialistes et les écologistes, qui seront confrontés en 2014 à des élections municipales décisives, en sont encore à danser d’un pied sur l’autre, ne sachant pas quand fixer le moment où le remède de cheval devra se substituer à l’addition insidieuse des purges.
Mais plus ils attendront et plus approchera une échéance encore plus redoutable, la fin d’un quinquennat dans lequel ils ont placé plus que leurs espoirs : leur croyance et leur raison d’être.
A chacun son heure de vérité !
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