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mercredi 13 mars 2013

Le « Hollande tour »

Le « Hollande tour »


Où va Hollande ? Il va en province ! À la question inquiète posée tout uniment par la presse ces derniers jours, l'Élysée a choisi de répondre à sa façon. Le chef de l'État inaugure, aujourd'hui, à Dijon, une série de visites de 48 heures sur le terrain, au plus proche des Français. Ce « Hollande tour », au rythme envisagé d'un déplacement dans l'Hexagone toutes les six semaines, marque une nouvelle phase de la communication présidentielle. Une communication plus directe et plus incarnée. Autrement dit, une communication enjambant les relais intermédiaires, à commencer par le Premier ministre.
Pour celui qui, une fois élu, entendait refuser les excès de la présidentialisation en veillant à la répartition des rôles dans l'exécutif, ce revirement stratégique est l'aveu d'un échec. François Hollande ne voulait pas être le président « qui s'occupe de tout », mais les événements et les sondages lui intiment de devenir le président qui s'explique sur tout. Inutile de souligner l'échec de Jean-Marc Ayrault dans son rôle de « patron » des ministres.
Après une tentative de reprise en main, en début d'année, les « couacs » ont resurgi. François Hollande ne peut plus rester le spectateur muet de ces annonces malencontreuses, confuses et contradictoires sur le diesel, les impôts, les retraites et même sur le « bon dictateur Chavez ». Après la « présidence normale », la « présidence sereine » a vécu. À toujours temporiser, François Hollande pourrait devenir le président d'une force trop tranquille.
Voilà les raisons de ce « Hollande tour » à l'incertain résultat. Comment croire qu'il pourrait suffire de rencontrer et d'écouter les Français pour inverser les courbes ? D'autres s'y sont essayés sans succès. Giscard d'Estaing dînait chez l'habitant, Sarkozy passait en coup de vent dans des « villages Potemkine ». Certes, précise-t-on à l'Élysée pour se démarquer, le président dormira sur place en préfecture. La belle affaire. Cela reste de la com'. Ce qui ne remplacera jamais la politique.

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