TOUT EST DIT

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mercredi 13 mars 2013

La France malade de sa politique

La France malade de sa politique


Je suis de ceux qui pensent que la politique, le fonctionnement des institutions, conditionne tout le reste: l’économie, l’emploi, la sécurité, la place de la France dans le monde, l’immigration, l’intégration, l’unité nationale contre le communautarisme. En effet, l’impuissance publique, l’incapacité à à décider, à choisir, à gouverner ne saurait produire que le chaos, la décadence, le malheur. Un pays sans direction politique est comme un navire sans gouvernail. Il est voué au naufrage.  En feuilletant Le point de cette semaine, je tombe sur un « confidentiel » faisant état d’une réunion secrète entre les plus proches fidèles du président de la République, qui aurait débouché sur le mot d’ordre suivant: « l’objectif, c’est la réélection de François Hollande en 2017 (sic) »!  Le système politique serait-il devenu fou? Quatre ans à l’avance, la classe dirigeante aurait pour ambition suprême d’offrir à un homme son second mandat. Oh, ce n’est guère mieux du côté des oppositions, je le sais bien! La priorité, ne serait donc pas de sortir les Français de la crise, de la misère, du chomâge, du sentiment d’abandon qu’ils éprouvent, mais déja, de l’emporter au scrutin présidentiel de 2017! Au 19ème siècle, les républicains n’avaient de cesse de fustiger la personnalisation du pouvoir dont ils blâmaient la monarchie. Mais nous sommes aujourd’hui bien au-dela de la personnalisation du pouvoir ! Nous sommes entrés dans l’ère du nombril, l’idéologie du narcissisme forcené!  Comment peut on réformer un pays, prendre des mesures difficiles pour préparer son avenir, avec pour horizon principal le renouvellement d’un quinquennat? La politique Française est malade du mirage élyséen. L’institution présidentielle telle qu’elle existe aujourd’hui, véritable trahison de la conception gaullienne du chef de l’Etat – un arbitre au dessus des partis en charge de l’intérêt national à long terme -,  est devenue un boulet pour la France. Nous ne pourrons en sortir que dans le cadre d’un rééquilibrage du fonctionnement de la République, autour d’un président « de tous les Français », strictement détaché des considérations partisanes, autorité suprême, en charge de l’essentiel, de l’unité nationale, de l’avenir, et d’un Premier ministre qui gouverne auquotidien, applique un programme et assume ses responsabilités devant un Parlement réellement représentatif de la Nation et capable de le sanctionner en cas d’échec. Ce n’est que par une transformation radicale du modèle politique français, fondée sur un retour aux fondamentaux de la Vème République que nous pourrons sortir de l’impasse actuelle.
Nb: je me permets une fois de plus de remercier vivement et sincèrement les intervenants sur ce blog pour la modération habituelle de leur ton et la primauté donnée au débat d’idées sur l’invective et le défoulement verbal (aussi justifié soit-il…)
Maxime TANDONNET

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