TOUT EST DIT

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mardi 26 mars 2013

L’aveu

L’aveu


Nicolas Sarkozy a avoué ! Oui, il a avoué. Et ce n'est même pas un scoop. Certes, cela ne s'est pas passé au cours de l'audition marathon de l'ancien président dans le bureau du juge Gentil.
Non ! La preuve a été fournie (trop) spontanément par Nicolas Sarkozy lui-même, un peu plus tard : il ne rêve que de retour en politique. Et même, il en crève d'envie. À cet égard, son passage chez le juge et sa mise en examen auront constitué une sorte de détecteur de mensonge ou, si l'on préfère, de sérum de vérité. Sinon, comment expliquer sa riposte furibarde et « massive », pour reprendre son expression ?
Bien sûr qu'entre dans sa réaction le souci légitime de défendre son honneur et sa probité. On lui accordera même le droit de s'estimer victime d'une forme d'acharnement judiciaire. Mais pourquoi avoir laissé ses amis réagir avec autant de démesure ? Pourquoi être allé jusqu'à envisager une intervention télévisée ? Pourquoi ne pas s'en tenir à l'utilisation des moyens de droit à sa disposition ? Tout simplement parce que Nicolas Sarkozy n'a pas supporté ce qui ressemble à une entrave à ses ambitions grossièrement dissimulées.
Fallait-il, pour autant, qu'il ravive l'image impétueuse d'un ennemi des « petits pois » de la magistrature ? Il n'est pas totalement exclu qu'il paye aujourd'hui ses attaques d'hier. Il n'est pas bon de discréditer, aux yeux des citoyens, une institution républicaine. Et c'est bien cela qu'il doit essayer de corriger. Le message qu'il a posté hier sur sa page Facebook témoigne de sa volonté d'apaisement en réclamant seulement une « justice impartiale et sereine ». Dont acte.
La posture de l'innocente victime lui vaudra d'ailleurs plus d'estime que celle de l'écorché vif. Les sondages devraient le rassurer, puisque les Français lui voient encore un avenir politique. Alors, puisqu'il a avoué, Nicolas Sarkozy va devoir trancher entre la gestion d'un fonds qatari et la défense des intérêts de son pays.

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