TOUT EST DIT

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jeudi 28 mars 2013

François Hollande sur France 2: les 5 phrases que le président va prononcer

Combatif sur le chômage, pédagogique sur le non-cumul des mandats et le mariage pour tous, "Père Fouettard" pour évoquer les efforts à fournir face aux difficultés futures... L'Express joue au devin et imagine les mots de François Hollande ce jeudi soir.

"Il y a une impatience, je l'entends. Le gouvernement a déjà pris plusieurs dispositions, d'autres viendront selon un calendrier clairement établi. Mais, si cela ne suffit pas, il faudra en tirer les conclusions. Dans certains domaines, j'ai d'ores et déjà décidé d'accélérer, en matière de logement pas exemple."

Le 13 mars dernier, une parole de François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, surprend: l'exécutif est prêt à réformer par ordonnances, soit en contournant, a priori, le Parlement. Huit jours plus tard, François Hollande annonce une vingtaine de mesures, qui s'incarneront par ordonnances.  
Son rapport au temps politique a changé. Lui qui faisait du dialogue social un préalable à tout changement structurel et du moyen terme une ligne de conduite indispensable à toute politique, a changé de bord. Il a engagé la France dans une guerre au Mali en quelques heures. En autant de temps, il s'est séparé de Jérôme Cahuzac.  
Ce jeudi soir, François Hollande montrera aux Français qu'il a conscience de l'urgence. Et qu'il est prêt à accélérer le pas. Dans tous les domaines? 

"Nous sommes aux prises avec une crise économique aigüe et une situation terrible laissée par mes prédécesseurs, qui nous oblige à demander aux Français des efforts importants. J'en ai conscience. Je prendrai des décisions difficiles mais courageuses, toujours en suivant un principe: le redressement dans la justice."

C'est l'une des inconnues de cette émission: François Hollande va-t-il tenir un "langage de vérité" au risque d'effrayer les Français?Dans Le Figaro, des conseillers du chef de l'Etat "regrettent qu'il n'ait pas dressé un bilan plus dramatique de la situation de la France après l'élection".  
Doit-il jouer à Winston Churchill et promettre du sang et des larmes? Ce n'est pas le tempérament de François Hollande, qui, jusqu'ici, a progressivement évoqué les efforts à faire pour redresser le pays. Mais, comme pour son rapport au temps politique, il pourrait changer. Déjà, à Dijon, le 12 mars dernier, il avait évoqué des "choix courageux" sur les retraites. Va-t-il les développer ce soir? 

"Nous jetons toutes nos forces dans la lutte contre le chômage. Le combat est rude, mais notre détermination ne fléchit pas."

Alors que les chiffres du chômage de février flirtent avec le record historique de 1997François Hollande n'a pas d'autre choix que d'évoquer ce sujet, l'une des principales préoccupations des Français. Si ce n'est la première. Et il devrait en parler en usant d'un langage martial et en déclinant encore les "armes" à sa disposition, notamment les emplois d'avenir et les contrats de génération. Quitte à se répéter d'ailleurs, mais "l'exercice est d'abord un exercice de pédagogie, d'explication, de répétition", assure un de ses conseillers.  
"Devant les Français, le président va assumer ses responsabilités face à la crise comme il l'a fait fait au Mali face au terrorisme", a espéré Annick Lepetit, porte-parole des députés socialistes, mardi. En clair, contre le chômage aussi, François Hollande peut réveiller le commander in chief qui sommeille en lui.  

"Les opposants au mariage pour tous ont manifesté, je les ai entendus. Le Parlement jouera son rôle. Mais je tiendrai mon engagement. J'irai jusqu'au bout."

Ou comment répondre à ceux qui l'accusaient de surdité dimanche dernier, lors de la manifestation des opposants à Paris, tout en rassurant les partisans de ce projet de loi et en apportant son soutien indirect à sa ministre de la Justice, Christiane Taubira, dont l'équipe traverse actuellement quelques turbulences.  
Il ne devrait pas pour autant clarifier l'un des points qui fâchent: la procréation médicalement assistée (PMA). Il y a peu de chance pour que François Hollande dévoile ce jeudi soir le fond de sa pensée sur cette question. Déjà sorti du texte sur le mariage pour tous, l'amendement PMA devait être greffé sur le prochain texte sur la famille promis pour le 27 mars... mais décalé à son tour, afin de demander un avis au Conseil national d'éthique. Le débat aura lieu. Mais pas avant quelques mois.  

"Sur le non-cumul des mandats, nous irons de l'avant. Un projet de loi va être présenté au Conseil des ministres, un vote aura lieu avant cet été et les nouvelles règles s'appliqueront à tous d'ici la fin de mon mandat."

Le projet de loi annoncé "dans les prochaines semaines" (depuis des semaines) devait être présenté en Conseil des ministres le 13 mars dernier. Il ne l'a pas été. François Rebsamen, chef de file des sénateurs socialistes et fervent défenseur du cumul des mandats, aurait-il convaincu le président, lors de sa visite à Dijon? A moins que François Hollande n'ait choisi de reculer temporairement pour s'offrir le luxe d'une annonce populaire, face aux téléspectateurs français qui soutiennent majoritairement cette réforme.  
Un de ses proches conseillers glissait récemment qu'il n'y aurait pas d'annonces fracassantes mais "des précisions" qui pourraient "conduire le président à dire une ou deux choses nouvelles". Le calendrier de la mise en place du non-cumul des mandats pourrait donc être l'une de ces "précisions": alors que le PS et EELV le pressent pour que le non-cumul soit en vigueur dès 2014 et les élections municipales, il pourrait cependant se contenter de garantir une application d'ici 2017. 

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