Le pouvoir est pris en étau entre une droite qui se mobilise et une gauche qui doute.
jeudi 28 mars 2013
Sale temps pour la culture de l’excuse
Les chimistes et les cuisiniers le savent : il suffit que la température augmente pour que la matière change de structure. C’est sans doute ce qui s’est produit, le 24 mars… au détriment du pouvoir socialiste. Car ce ne sont pas seulement les millions de Français opposés au mariage homosexuel et à l’adoption qui ont pu se sentir insultés par le traitement indigne réservé aux manifestants pacifiques venus de toute la France pour défendre la famille ; ce sont aussi et surtout les 65 % de Français qui ne se reconnaissent pas (ou plus) dans la politique menée et constatent leur impuissance à se faire entendre. Derrière les jets de gaz lacrymogènes et l’avalanche de mépris dont le gouvernement les a gratifiés, il y a un terrible aveu de faiblesse. Celui d’un pouvoir dos au mur, qui n’a même plus d’imagination pour manoeuvrer.
Si les policiers en civil qui surveillaient la manifestation du 24 mars ont bien fait leur travail, ils n’auront pas manqué de relever l’évolution des slogans : à côté des panneaux condamnant explicitement le mariage gay, des milliers d’autres ont fleuri, qui étaient absents le 13 janvier : “Hollande, du boulot ! Pas de mariage homo”. Ce langage-là, même les électeurs de gauche réputés favorables au projet Taubira peuvent le comprendre à défaut de l’approuver.
François Hollande pourra-t-il longtemps résister à la pression d’une droite qui se bat pour ses valeurs et à la déception d’une gauche qui commence à prendre conscience qu’on la manipule en lui jetant en pâture des hochets sociétaux ? Nul besoin de calculette, en tout cas, pour recompter les résultats de l’élection législative de l’Oise, qui avait lieu ce même 24 mars : 51,4 % pour l’UMP + 48,6 % pour le FN = 100 % contre le PS. L’Élysée n’a plus qu’à espérer qu’il s’agisse d’une coïncidence. Et pas du premier acte d’une révolte généralisée contre sa politique.
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