TOUT EST DIT

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vendredi 5 octobre 2012

Hollande, l'Européen traumatisé

Le président, fervent défenseur du "oui" au référendum de 2005, se montre désormais muet sur les questions européennes.
On ne reconnaît plus l'enfant de Jacques Delors. François Hollande l'Européen a disparu sous une couette protectrice. Pas question de montrer le bout du nez sur un sujet qui lui a valu tant de déboires lors du dernier référendum de 2005. Les Français avaient voté "non" alors que le premier secrétaire du PS de l'époque avait fait campagne pour le "oui". La claque. Le Corrézien en est resté traumatisé.
Alors, aujourd'hui, moins il parle d'Europe, mieux il se porte. Il n'en a pas dit un mot à la télévision lors de son 20 heures sur TF1, lorsqu'il a annoncé son calendrier du changement. Et il a donné pour consigne à Jean-Marc Ayrault de faire le service minimum sur les perspectives de la construction européenne. À la tribune de l'Assemblée, le Premier ministre avait comme seule préoccupation de limiter le nombre de votants socialistes contre le traité européen.
Inutile, donc, d'en rajouter sur les lendemains radieux d'une intégration plus poussée. Au contraire, le mot d'ordre était de démontrer qu'il n'y avait aucune perte de souveraineté de la France. On ne sait si cette méthode convaincra les Français, ou les élus récalcitrants. Mais le chef de l'État pense se mettre ainsi à l'abri des poussées d'urticaire antieuropéennes.
Il faut reconnaître que, pour l'heure, Europe rime avec austérité et chômage. L'opinion, tout en ne voulant pas sacrifier l'euro, est sévère avec les contraintes imposées par Bruxelles. En politique avant tout, François Hollande ne prend pas le vent de face. En faisant cela, il semble manquer de vision. Mieux vaut, se dit-il, une absence de vision qu'une nouvelle confrontation. L'unité de la majorité passe avant l'avenir de la France. Au moins dans les mots.

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