TOUT EST DIT

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samedi 8 septembre 2012

Marseille : les tueurs à la kalachnikov n’ont rien à craindre du comité interministériel ! 


Comme un triste symbole à l’image de ce qu’est devenue Marseille, gangrenée par les trafics et le règne des voyous, mercredi, le plafond du bureau du préfet délégué à la sécurité, Alain Gardère, s’est effondré quasiment sur sa tête. Et tous les policiers ont dû évacuer les lieux dare-dare. Un arrêté de « péril imminent » devait être signé.
Il est clair que ce n’est pas une réunion de quelques heures qui va changer quelque chose à une situation marseillaise qui date de dizaines d’années, avec un grand banditisme de banlieue enraciné qui bénéficie d’une tolérance largement enracinée elle aussi.
Le premier point qui frappe dans ces propositions c’est qu’il n’y a aucune réponse forte contre la criminalité. A part la création d’une préfecture de police et le déploiement de 205 policiers supplémentaires (ce qui ne serait pas dérisoire si on leur donnait les moyens et les ordres pour intervenir face à des tueurs armés d’armes de guerre), il n’y a pas de mesures liées à la criminalité. Pas même celle d’appliquer dans « les quartiers » la loi existant déjà ! Le meilleur moyen d’arrêter un criminel c’est quand même une paire de menottes, des policiers qui ont l’ordre de le « loger » et de le « serrer » et des magistrats qui ne le remettent pas dehors l’après-midi même. A aucun moment on ne sent la volonté de ce coup de balai sur les zones tenues en coupe réglées par les gangs.
Aux 19 morts de l’année 2012, aux braquages en plein centre commercial, aux règlements de compte sanglants, aux quartiers entiers régis par la loi des trafiquants de drogue, Jean-Marc Ayrault répond « réforme administrative pour développer l’agglomération » et, tenez-vous bien : « accueil plus précoce à l’école »…
Voilà comment le chef du gouvernement envisage de « sortir Marseille de ses difficultés ». « Une question d’intérêt national », prend-il la peine de préciser.
Déterminé à apporter une « réponse globale » et « pas uniquement sécuritaire » à la situation marseillaise, une réponse socialiste, Ayrault a promis une « nouvelle organisation administrative » et un coup d’accélérateur donné à la pré-scolarisation des moins de trois ans dans les zones prioritaires.
Les programmes de rénovation urbaine vont pour leur part passer au rythme supérieur. Quant au projet d’autoroute L2, qui doit permettre le contournement de la ville mais a pris du retard, il doit être achevé en 2016, a annoncé le Premier ministre. Ça va tout changer !
En admettant que la scolarisation dès 2 ans des bébés des quartiers nord ait le moindre impact sur le destin des dealers (on sait que c’est tout le contraire et qu’en matière d’équilibre et de développement harmonieux, un enfant en bas âge a surtout besoin de sa mère) le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un plan qui s’inscrit sur le long terme et dont on n’est pas près de recueillir les fruits qui s’annoncent de toute façon pourris.
« Politique familiale », nous dit-on, mais on sait que les petits guetteurs ont parfois 9, 10 ans et sont donc théoriquement scolarisés depuis longtemps ; les mères quant à elles auront les coudées franches pour jouer d’autres « nourrices » (personne rémunérée dans le trafic de drogue pour garder chez elle la came, les armes ou l’argent pour le compte des trafiquants)…
Marine Le Pen a estimé jeudi matin à propos du comité interministériel sur la criminalité à Marseille que « la France a perdu la guerre contre la drogue » : « La France a perdu la guerre contre la drogue pour une raison simple, c’est qu’elle ne l’a jamais menée, ni sous les gouvernements socialistes, ni sous les gouvernements de droite. »
« Il y a des quartiers entiers qui sont en quelque sorte en autogestion criminelle, c’est-à-dire qui sont sortis du cadre de la loi, sortis du cadre républicain et que les pouvoirs publics ont abandonnés aux mains d’organisations mafieuses », a déclaré la présidente du Front national. « Depuis des années, on dit aux policiers “surtout faites-en le minimum, parce que votre simple présence dans certains quartiers (…) est déjà une provocation et si vous voyez des délits commis en mobylette et en moto, surtout vous n’intervenez pas, parce que si jamais le type tombe ça va créer une émeute” ».
Pour Marine Le Pen, « il y a 5 000 leaders de délinquance ». « Ces 5 000 là, il faut les mettre hors d’état de nuire » pour « que la criminalité et la délinquance baissent de manière tout à fait spectaculaire. « Et ça, ça peut se faire en six mois ». « Les motifs on les a, encore faut-il avoir la volonté », a-t-elle jugé, avant d’évoquer des quartiers où « des gamins de 14 ans gagnent 10 000 euros par mois avec le trafic de drogue ».
« C’est une économie souterraine qui peut rapporter à certains gamins de 16-17 ans jusqu’à 100 000 euros par mois », a précisé de son côté le vice-président du Front national, Florian Philippot.
Seul le Front national a le courage de dire la scandaleuse vérité : à Marseille, le trafic de drogue se fait au vu et au su de la police qui n’a pas le droit d’intervenir, ou le moins possible, et certainement pas en proportion de la véritable guerre déclarée par les trafiquants. C’est une économie parallèle dans des zones sinistrées, par laquelle les pouvoirs publics achètent la « paix ».
Rappellons que les premiers signes forts du gouvernement socialiste envoyés à la criminalité organisée ont été l’annonce de la suppression des peines plancher, la suppression des tribunaux correctionnels pour les adolescents de 16-18 ans, la promesse de vider les prisons et puis tout récemment la création de salles de shoot qui va conduire à la légalisation de la consommation de drogue.
A quoi on peut ajouter aussi que tant que le socialiste Guérini sera président du conseil général, il sera difficile pour les socialistes, dont beaucoup l’ont « couvert », d’aller faire la leçon dans les quartiers, alors que les frères Guérini fricotent allégrement avec le grand banditisme.

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