Cécile Duflot a annoncé une liste de terrains cédés par
l’État pour logement social. Bilan : des terrains déjà vendus, qui
n'appartiennent pas à l’État, ou qui sont coincés entre des voies de
chemin de fer… Le logement social est mal parti !
Cécile Duflot est-elle nulle ? Cette accroche provocatrice est, vous l’avez compris, une allusion au titre du Nouvel Observateur de cette semaine (« Sont ils nuls ? »). Ce qui la motive est l’anecdote suivante, rapportée dans Paris Normandie.
Cécile Duflot a annoncé avec moult tambours et trompettes que l’État
mettait à disposition gratuitement ou à vil prix des terrains aux fins
de construire des logements sociaux. Et a diffusé une liste de ces
terrains. Stupeur du Maire du Havre ! Sur sa commune sont mis à
disposition des terrains… qu’il a déjà achetés, et pas à vil prix !
Si on ajoute à cela que toujours sur Le Havre, un terrain « mis à la disposition du logement social » se situe coincé entre plusieurs voies de chemins de fer et qu’un autre n’est pas propriété de l’État mais de RFF, on ne peut que se dire que cette mesure sent quand même sacrément l’improvisation, l’à-peu-près et l’amateurisme. Dommage, le dossier du logement social eut mérité meilleur traitement.
Autres cas :
- François de Mazières, maire UMP de Versailles (78), déclare au Parisien que « la caserne Pion, les terrains de Réseau Ferré de France dans le quartier Chantiers [listés parmi les biens à céder dans les Yvelines, NDLR], on les a déjà achetés ».
- À Draveil (91), l’hôpital a également déjà été cédé, après avoir reçu le feu vert du maire, Georges Tron, dans le but d’y faire construire 120 logements sociaux, affirme l’édile. Imprécision supplémentaire, « la superficie indiquée est incorrecte », explique M. Tron au Parisien : « il y a un zéro de trop, le terrain fait environ 47 000 m2 et pas 470 000 m2 »…
- À Pontoise (Val-d’Oise), la caserne Bossut, qui figurait elle aussi dans la liste, « a été rachetée par l’agglomération en… 2006 ».
- À Strasbourg, c’est le terrain du quai Sturm qui a déjà « été acquis par un promoteur ».
- À Rennes, la deuxième ligne de métro doit être construite à l’emplacement même mentionné dans le document.
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