samedi 8 septembre 2012
Le président normal face à la supertaxe
Cette affaire de tranche d'impôt à 75 % est certes symptomatique du dilemme posé à François Hollande devant les délicats choix fiscaux qu'il a à faire. Elle l'est aussi de l'impréparation de l'équipe gouvernementale. Elle l'est encore de la difficulté à mettre les promesses en musique et d'installer un rapport de confiance avec le monde de l'entreprise, alors que sa mobilisation est ardemment souhaitée. Selon des fuites, organisées ou pas, la douloureuse pour les ménages aisés serait moins salée que prévu puisque le taux de 75 % pourrait être ramené à 67 % et que seuls les très hauts revenus d'activité ne réservant aucun aléa (sic) seraient pris en compte. Seraient ainsi écartés les artistes, les écrivains, les sportifs dont on découvre avec compassion les risques insoupçonnés du métier, et la population visée se limiterait à un millier de ménages. En somme, le candidat Hollande s'inscrivait dans le symbole d'une mesure de justice à l'efficacité contestée ; le président Hollande dans le registre de la mesurette, marqueur d'une gauche aux joues à peine rosissantes ! Le ministre de l'Économie a démenti qu'elle serait édulcorée. Dont acte. Il a donc démenti son collègue du Budget qui avait évoqué une telle dispense. Une clarification s'impose pour le Président qui subit la litanie des patrons du CAC 40 pour le dissuader de créer cette « mesure Fouquet's ». Un recul enflammerait le procès en immobilisme contre lui et ferait crier à la trahison une aile gauche qui le suspecte d'écouter les privilégiés. Car s'il s'agit d'éviter l'exil d'entrepreneurs talentueux, on reviendrait aux arguments des détracteurs du dispositif, pour l'essentiel la droite
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