TOUT EST DIT

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samedi 8 septembre 2012

La liberté d'expression menacée 

  Elle a bien du chemin à parcourir la liberté d'expression, si elle veut atteindre le monde entier, et aussi bien des obstacles à franchir. En effet, ses porteurs de flambeaux, les journalistes, sont la cible de ceux, et ils sont nombreux, qui veulent l'ombre, l'obscurité, le secret pour porter leurs mauvais coups.

Les choses ne s'arrangent pas. Ainsi 500 journalistes ont été assassinés en dix ans. Cette année, depuis janvier jusqu'à septembre, 78 journalistes ont été tués ; deux fois plus que lors de la même période, en 2011. L'attaque commence généralement par des conseils appuyés de ne pas traiter telle ou telle question. Puis les menaces suivent et s'aggravent : menaces de mort pour le journaliste, puis pour ses amis, puis pour sa famille.
Comment se protéger, alors que les États concernés, la police, la justice ferment la plupart du temps les yeux ? L'Onu, inquiète de ces pratiques et de leurs conséquences pour la démocratie dans le monde, va élaborer un plan de protection. Une conférence internationale sur le sujet aura lieu le 22 novembre à Vienne. Suivra, le 23, une journée mondiale contre l'impunité de ces crimes, qui se répand un peu partout.

L'Onu à la rescousse
 
C'est, bien sûr, en vue de maintenir et de développer la liberté d'expression qu'est décernée, chaque année, la Plume d'Or de la liberté de la presse, par l'Association mondiale des journaux (Wan). Celle-ci regroupe 18 000 publications, 15 000 sites web dans vingt pays. Son congrès vient de rassembler 1 000 participants à Kiev où, du reste, des journalistes ukrainiens persécutés, menacés, empêchés d'exercer leur métier, sont venus protester contre la politique de l'actuel gouvernement ukrainien qui, cependant, imperturbable, autoritaire, persiste dans la prise en main des médias...
Cette année, la Plume d'Or a été décernée à Anabel Hernandez, journaliste mexicaine d'investigation. Elle est indomptable. Elle est prête à affronter tous les dangers, y compris la mort. Les risques sont terribles au Mexique : trente-neuf journalistes y ont été assassinés ; trois ont disparu depuis que le gouvernement, en 2006, a déclaré la guerre aux narcotrafiquants (1). Mais l'impunité des assassins demeure.
Ces attaques viennent s'ajouter aux difficultés que rencontre la presse dans tous les pays, car elle s'appauvrit du fait de l'éparpillement des ressources publicitaires entre les nombreux supports qui naissent chaque année. Du coup, certains médias et même certains journalistes en certains pays n'hésitent pas à se vendre aux firmes publicitaires ou gouvernementales qui les utilisent, non plus pour informer objectivement, mais pour manipuler les opinions en faveur de leurs entreprises gouvernementales ou commerciales sous couvert de véritable information.
Face à ces dérives, à ces menaces, il n'y a qu'une attitude acceptable. S'en tenir absolument à la mission originelle de la presse : informer dans l'indépendance.

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