Sa dernière interview ne sera pas passée inaperçue. Dans un entretien réalisé en août, et publié samedi 1er septembre par le Corriere della serra,
le cardinal Martini, mort vendredi à l'âge de 85 ans, dresse un
portrait au vitriol de l'Eglise catholique, institution qu'il présente
comme ayant "200 ans de retard".
"Notre culture a
vieilli, nos églises sont grandes et vides, la bureaucratie
ecclésiastique est omniprésente, nos rites religieux et les habits que
nous portons sont pompeux", tacle le cardinal, considéré jusqu'à sa mort comme une grande figure du courant progressiste.
Prônant "une transformation radicale, à commencer par le pape et ses évêques", le cardinal Martini, très respecté par Jean-Paul II et Benoît XVI, n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat : "Le scandales sexuels avec des enfants nous obligent à emprunter le chemin d'une transformation."
Atteint depuis dix ans de la maladie de Parkinson, ce grand intellectuel jésuite s'était par le passé montré ouvert sur la question du préservatif ("un moindre mal") et des femmes prêtres.
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