TOUT EST DIT

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dimanche 8 juillet 2012

Sommet de crise (bis)

Organisée en plein trauma post-perte du triple A, la dernière conférence sociale avait été rebaptisée «Sommet de la crise» par le président-candidat Nicolas Sarkozy. Six mois plus tard, l’intitulé pourrait être repris mot pour mot par son successeur.
Avec un chômage au plus haut depuis 13 ans et une situation sociale qui ne cesse de se dégrader, l’emploi est évidemment l’une des priorités absolues de ce gouvernement. Mais là comme ailleurs, là peut-être plus qu’ailleurs même, l’équipe Ayrault ne possède qu’une marge de manœuvre et un pouvoir d’action extrêmement restreints.
C’est la raison pour laquelle ce sommet social est particulièrement attendu. Plus que jamais, la situation réclame une union sacrée entre les fameux «corps intermédiaires», les chefs d’entreprises, les salariés et le gouvernement qui vont chacun devoir lâcher un peu quelque chose.
Il y a en effet une nécessité absolue et urgente de marcher, sinon main dans la main, ne rêvons pas, mais au moins côte à côte et dans le même sens. En faisant tout pour que le naturel rapport de force ne se transforme en crispation puis en blocage. Vœux pieux? Peut-être.
La majorité qui a fait du dialogue social l’un des piliers de sa méthode de gouvernance ne peut en tout cas se permettre de rater ce rendez-vous crucial. Pour s’éviter une rentrée agitée d’abord, ne pas gripper d’entrée la machine réformatrice ensuite, et ne pas s’aliéner des syndicats pour l’instant bien disposés à son endroit enfin. Le tout sans trop céder, sous peine de réduire à néant les efforts consentis ailleurs. Pas simple.
Le soin avec lequel le sommet a été préparé, les nombreuses rencontres préalables et les déclarations de bonnes intentions un peu trop fort criées disent assez les enjeux de ces deux jours de tables rondes qui devront impérativement dépasser le domaine du constat. Pour apporter des réponses concrètes et de première urgence à une situation qui l’exige comme jamais.

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