TOUT EST DIT

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dimanche 8 juillet 2012

Hausse d'impôts : le gouvernement Ayrault punit les "riches" et aggrave la crise

Le discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault a souligné que des nouvelles recettes fiscales seraient trouvées. Il n'a pas hésité à sous-entendre que Nicolas Sarkozy avait fait quelques cadeaux aux Français les plus aisés. Faire peser ces efforts sur les CSP+ est-il une bonne idée ? Non, selon notre chroniqueur Frédéric Georges-Tudo.
Salauds de riches, vous allez payer ! Telle est la colonne vertébrale du discours de politique générale prononcé le 3 juillet dernier par Jean-Marc Ayrault. Et ensuite ?

Allah O'Achbar !!
Que fera-t-il lorsqu’il les aura essorés et que l’argent manquera toujours autant pour financer un État que la gauche se refuse à mettre à la diète ?

La liste est si longue qu’on a bien cru qu’elle n’en finirait jamais :

Relèvement de l’ISF, réduction de l’abattement sur les successions et les donations, majoration de douze points du forfait social sur la participation et l’intéressement, hausse de la CSG sur les revenus du capital, soumission à 15,5% de prélèvements sociaux sur les revenus immobiliers perçus par les non-résidents pour leurs biens situés en France, abandon des exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires dans les entreprises de plus de vingt salariés, taxation supplémentaire de 3% sur les dividendes perçus par les actionnaires, relèvement à 40% des contributions sociales sur les stock-options et les actions gratuites, doublement à 0,2% du taux de la taxe sur les opérations financières, instauration d'une contribution additionnelle exceptionnelle pour le secteur bancaire, création d'une taxe exceptionnelle de 4% sur la valeur des stocks pétroliers…

Cette litanie de hausses d’impôts pour 2012 ne constitue pourtant que le hors-d’œuvre de la politique fiscale socialiste. Le plat de résistance, que l’on nous promet encore bien plus copieux, n’arrivera qu’en 2013.

Toujours plus d’égalitarisme… 


Promesse donnée, promesse tenue. Comme prévu, c’est donc sur les plus aisés et sur les entreprises que s’est abattu le couperet.

Toujours plus de partage du fruit des efforts de chacun, toujours plus d’égalitarisme, toujours plus de collectivisation des richesses produites… Voilà la sauce à laquelle s’apprêtent à être mangés les un à deux millions de Français dits "aisés". Les cadres commerciaux, les médecins, les consultants, les commerçants prospères, les directeurs d’agences bancaires, les plombiers à leur compte, les experts comptables, les architectes, les dirigeants de PME, etc.

Bref, les riches version François Hollande. À 4 ou 5.000 euros par mois, voire moins. Fini de rire pour ces arrogants à bord de leur BMW série 3 intérieur cuir. Ces bourgeois vautrés dans le salon de leur gigantesque appartement parisien de près de 100 mètres carrés.

Ces privilégiés qui se permettent en plus de partir skier chaque hiver. Ces parvenus que l’on voit même parfois dîner au restaurant en famille le samedi soir. Tant qu’on n’a pas eu la chance de les côtoyer, on ne s’imagine pas le niveau de luxe dans lequel ils se vautrent.

Chez ces gens-là, Monsieur, on joue au golf. On s’offre un nouveau costume chaque saison, à l’occasion des soldes. On n’hésite pas à payer des cours particuliers de maths à son fils lorsque ses résultats chutent. On achète deux ou trois accessoires "Ikea" pour la cuisine, mais en ce qui concerne les meubles, c’est chez "Ligne Roset" ou "Cinna" que cela se passe.

Chez ces gens-là, on ne compte pas, Monsieur. On flambe au nez et à la barbe du petit peuple, contraint de vivre différemment. En résumé, chez ces gens-là, Monsieur, on en a tellement qu’on ne sait plus quoi faire de son argent ! Mais heureusement, tant d’indécence n’aura bientôt plus cours. Promesse faite, promesse tenue, ça va saigner pour ce ramassis de nantis.

Oh, bien sûr, François Hollande n’oublie pas de châtier au passage les millionnaires et les milliardaires. Rapporté à leurs revenus et patrimoine, leur taux global de prélèvements obligatoires s’apprête même à flirter avec des niveaux inédits.

Mais tout en étant les principales victimes de l’injustice fiscale en termes relatifs, ils ne subissent que des effets relativement limités en termes absolus. En outre, s’en prendre à eux comporte un léger défaut : ils sont loin d’être assez nombreux pour financer le barnum. En particulier en France, où l’ISF en a déjà fait fuir une multitude.

Une politique affligeante et contre-productive


Voilà pourquoi ce sont avant tout les "petits riches" qui vont tant trinquer. Ces contribuables qui, à défaut d’avoir fait fortune, sont coupables de réussir leur vie professionnelle. Ceux que Benoît Hamon fustige pour leurs "grandes maisons avec des grandes cheminées et des tapis épais comme ça".

Faute d’envisager une réduction profonde et structurelle de la dépense publique à l’instar du reste de l’Europe, le nouveau gouvernement n’a d’autre choix que de sévèrement ponctionner les cadres supérieurs, professions libérales et autres petits entrepreneurs.

Ainsi s’est exclamé il y a quelques mois l’économiste Henri Sterdyniak (pourtant réputé très à gauche) en découvrant les propositions du candidat socialiste. Il mettait en avant le fait que les classes supérieures sont relativement peu nombreuses et qu'il faut donc les "taper vraiment très fort pour dégager suffisamment d’argent".

En plus d’être affligeante, cette approche punitive n’aura d’autre résultat que l’aggravation de la crise. Comment croire une seule seconde que c’est en culpabilisant ceux qui s’en sortent que l’on améliorera le sort du plus grand nombre ? En cette période d’extrême morosité, briser ainsi l’allant de la France la plus dynamique relève même du suicide économique.

Comment donc, il existerait un lien entre le niveau de vie et le dynamisme ? Shocking ! N’en déplaise au politiquement correct, c’est pourtant la stricte vérité.

Souvent plus entreprenants et plus ambitieux que la moyenne, ces CSP+ que l’on s’apprête à essorer contribuent à la croissance économique d’une manière bien supérieure à leur poids numérique. Écœurer ainsi le dernier décile à coups de cinq ou six hausses d’impôts simultanées revient à priver le pays de ses forces les plus vives.

Une inconséquence dont on ne mesurera les ravages que dans quelques années…

1 commentaires:

Longeval a dit…

Pénaliser les riches ? Il parait que nos socialos rêvent de l'inscrire dans la constitution