TOUT EST DIT

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vendredi 3 février 2012

Quelles alternatives à la règle des 500 parrainages ?

Le Front national a obtenu du Conseil d'Etat, jeudi 2 février, qu'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), contestant l'obligation de rendre publics les parrainages d'élus pour entrer dans la campagne, soit transmise au Conseil constitutionnel. Marine Le Pen, candidate du FN à l'élection présidentielle, n'est pas isolée lorsqu'elle souhaite remettre en question la légitimité de la règle des 500 signatures d'élus nécessaires pour en être en lice pour la présidentielle.

L'élue d'extrème droite a reçu le soutien de Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière. Cette dernière a jugé, jeudi 2 février, qu'il ne serait "pas normal" que le FN ne puisse être représenté dans la course à l'Elysée, ajoutant, sur LCI, que le système de parrainages n'était "pas démocratique". "Je pense que si moi, je parviens à réunir ces 500 signatures, et pas Marine Le Pen, c'est qu'il y a un problème du côté de ses idées, de tous les préjugés qu'elle véhicule et qui ne passent pas. Maintenant, je ne trouverais pas normal que le courant de Marine Le Pen ne puisse pas être représenté, c'est sûr", a observé Mme Arthaud.
Olivier Besancenot, ancien candidat à la présidentielle de 2007 du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), est, lui, favorable à une alternative au parrainage d'élus. Il propose de faire valider les candidatures à l'élection présidentielle par des milliers de signatures de citoyens. Un système également avancé par Corinne Lepage, présidente de Cap 21 et candidate à la présidentielle.
DOUBLE SIGNATURE
Nicolas Miguet, président du Rassemblement des contribuables, qui avait échoué en 2002 et 2007 à réunir 500 signatures, demande en 2012 que "le parrainage des maires soit rendu obligatoire".
Bien qu'il y ait plus de 45 000 élus susceptibles d'apporter leurs signatures, nombre d'entre eux refusent d'accorder leur parrainage, craignant qu'il soit interprété par leurs électeurs comme un ralliement.
Jacques Pélissard, président UMP de l'Association des maires de France, rappelle dans un communiqué que le parrainage n'est "pas un soutien" mais un "acte républicain". Il se prononce également pour une réforme du "mode de parrainage". Il s'agirait d'accorder aux parrains une double signature : "l'une de conviction, l'autre républicaine, qui resteraient publiques." Le parrainage ne doit pas devenir un "droit de veto destiné à empêcher une candidature adverse", souligne-t-il.

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