TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 3 février 2012

Le monde à l’envers


La « philosophie » économique des dernières décennies reste dans toutes les mémoires. L’industrie lourde a été démantelée la première, partout en Europe. Même les pans les plus modernes de la sidérurgie… Puis c’était au tour de l’industrie manufacturière frappée par les délocalisations et les importations à bas prix. Comme le textile… Rien de grave, assurait-on, car la modernité est aux services, l’argent aussi.


Les résultats ? La croissance phénoménale des « émergents », la Chine en tête, et la stagnation sur le vieux continent. Avec un taux de chômage de plus de 10 % en Europe où ce qui reste des activités manufacturières ne représente plus qu’entre 13 % et 15 % des richesses nationales. Encore faut-il savoir que ces usines travaillent la plupart du temps avec des pièces produites ailleurs. Par exemple dans l’automobile.


Ce n’est pas la seule « révolution économique ». Désormais, la finance rapporte plus que la production. Certes, les risques existent, essentiellement pour les particuliers et peu pour les établissements spécialisés toujours prompts à pleurer chez les États lorsqu’éclatent les bulles de leurs spéculations. On l’a vu !


Mais l’« économie » — un mot à vraiment mettre entre guillemets – continue sa curieuse évolution. Maintenant, elle devient virtuelle en se nourrissant du « buzz » pour le monnayer à l’image de l’incroyable effervescence autour de l’introduction en bourse de Facebook.


Même si ce réseau social n’est pas le premier géant de l’Internet à solliciter les investisseurs, que représente-t-il vraiment dans le réel – bien que ce terme n’ait pas vraiment cours dans le monde de Facebook ? Presque 850 millions de noms avec photos et CV sur des pages d’écran émaillées de publicités ou d’annonces douteuses. Sans doute de quoi solliciter des achats à l’échelle mondiale, en connaissant mieux les consommateurs potentiels qui sans le savoir ont abandonné tout respect de leur vie privée.


Que ce curieux paquetage se vende en titres d’actions, pourquoi pas. Mais que les épargnants et les institutions financières se précipitent sur ce genre de marchandise s’explique mal. D’autant plus mal que des deux côtés de l’Atlantique manquent toujours quelques millions pour renflouer telle ou telle entreprise en difficulté. Des entreprises qui fabriquent du « vrai », qui paient leurs impôts, qui rémunèrent leurs salariés devenant à leur tour des consommateurs pour le plus grand bien de l’économie réelle.


Le monde tourne vraiment à l’envers.

0 commentaires: